Mésentente au sein de la Csa-Bénin : le Syntra-Ttp se désaffilie

Le Syndicat national des travailleurs de l’administration des transports et des travaux publics (Syntra-Ttp) a quitté la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA-Bénin). La raison, le Syntra-Ttp reproche à la confédération d’être très proche du gouvernement, ce qui nuirait certainement sur la lutte.

Par une correspondance en date du lundi 13 mai 2019, le Syndicat national des travailleurs de l’administration des transports et des travaux publics (Syntra-Ttp) a décidé de se désaffilier de la CSA-Bénin selon  le quotidien Matin Libre.  Le Syntra-Ttp n’apprécie plus la manière dont la défense des intérêts de ses  militants est assurée par la confédération. Pour le secrétaire général du syndicat, Athanase Hounsou « les changements intervenus dans le mode de gestion de la Csa-Bénin n’assurent plus comme il convient la défense des intérêts corporatistes et moraux de ses militants ». Or ils avaient adhéré à cette confédération afin de pouvoir bénéficier en retour  l’expertise de cette confédération et de sa capacité de négociation.

La proximité de la Confédération des Syndicats Autonomes que dirige Anselme Amoussou avec le régime en place n’est pas du goût des membres du Syntra-Ttp. « De l’observation générale que partage le conseil syndical du Syntra-Ttp, la Csa-Bénin qui était le fer de lance de la lutte syndicale au Bénin se complaît désormais dans la passivité et dans la culture de la proximité avec le gouvernement », a fait savoir Athanase Hounsou, cité par Matin Libre. Une situation qui pourrait déteindre sur la lutte syndicale . Et pour ce dernier, la paupérisation extrême des travailleurs en général et du secteur des infrastructures et des transports en particulier en est une preuve.

3 comments

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SEGNI

Qu’en dira Jacques Ayadji, l’homme pour tout va bien dans la république?

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Akoueté

Les dérives du pouvoir doivent amener certaines centrales syndicales qui se réclament d’un modèle dit progressiste et dont les crédos sont dialogue, diplomatie, négociation , communication non viloente, à se rendre à l’evidence que ce type de syndicalisme ne peut prospérer qu’en pays démocratique comme l’Allemagne et non dans le Bénin révélé par Talon. Le syndicalisme progressiste déployé face à un régime autiste est voué à l’echec. Pire ce type de syndicalisme, pratiqué au Bénin révélé, favorise la proximité de leurs responsables avec le pouvoir avec un risque accru de passivité et d’inceste qui ne profitent guère aux couches sociales et aux travailleurs.
C est dans ce climat de passivité que des lois ont été votées pour fossoyer les droits de grèves, les CDD et autres.
Face au régime autocrate et rusé de Talon, le syndicalisme progressiste doit sortir des sentiers battus et aller sur le champ politique pour dénoncer tout ce qui contribue à fragiliser le tissus social, à commencer par les graves atteintes portées aux fondamentaux de notre démocratie. Une confédération syndicale digne du nom devrait s’inquiéter et combattre, de ce fait, la 8ème législature de notre parlement. C’est un combat pacifique auquel il faut associer tous les travailleurs.
Si non, avec ce parlement, les droits des travailleurs déjà mis à mal lors de la 7ene législature vont continuer à dégringoler.
La CSA-Benin doit, comme la CSTB et autres, vite ranger ce soi-disant progressisme et monter plus souvent au créneau avec des prises de positions plus tranchées en faveur des travailleurs, sans langue de bois et sans caresser le pouvoir, mais, au contraire, l’egratigner convenablement dans ses dérives totalitaires avérées.
Les mêmes observations s’appliquent, en passant, à la société civile béninoise devenue amorphe et phagocytée, adogocratie oblige!

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Amelagbe

Amoussou est un syndicaliste jaune…
Il est temps que les travailleurs en prennent consience et s’organisent autrement