Bénin: les premiers mots de Sabi Sira Korogoné après sa libération

Sabi Sira Korogoné est désormais libre de ses mouvements. Il est sorti de prison ce dimanche 02 juin 2019 après 8 mois passés en détention. Auteur de « Initiative de Nikki » tenue en Octobre 2018, il a avait été condamné à 12 mois d’emprisonnement ferme avec une amende de trois millions Cfa. Après avoir interjeté appel, il obtient une réduction de peine de 4 mois. A sa sortie, l’homme a confié ses premiers mots au micro de la radio Soleil Fm.

L’auteur de « Initiative de Nikki » est sorti de prison ce dimanche. Selon ses propos, le temps passé dans ce lieu de détention lui a fait comprendre beaucoup. Il dit avoir vécu les difficultés que vivent ceux qui se retrouvent dans ces lieux pour diverses raisons. « La prison n’est pas un endroit où se retrouvent uniquement des divorcés sociaux. En prison, j’ai rencontré que des hommes et non des animaux. J’ai connu les problèmes que certains de nos compatriotes en prison connaissent tous les jours. », a-t-il confié.

En ce qui concerne les raisons qui l’ont amené dans ces lieux, Sabi Sira Korogoné affirme qu’il était et reste toujours dans un combat au nom du peuple. « Je ne pense pas qu’à moi. Je pense au grand nombre. Si ce n’était que moi, le combat dans lequel je me suis engagé n’était pas utile. Je pense que nous avons un seul pays qui mérite qu’on s’occupe de lui. », a-t-il affirmé. Pour lui, il ne s’agit pas d’un combat contre un individu; mais une bataille pour l’intérêt supérieur du pays. A la question de savoir s’il serait prêt à reprendre avec l’initiative qui l’a conduit en prison, Sabi Sira Korogoné dit vouloir prendre du temps pour évaluer les impacts de sa première initiative, et après il pourra « aviser ».

Retour sur les faits…

Interpellé le Jeudi 27 Septembre 2018, le sieur Sabi Sira Korogoné a été condamné le 02 octobre 2018 pour ses propos tenus lors de la sortie politique d’un groupe de jeune à Nikki. Lesdits propos sont qualifié par la justice de « faits d’incitation à la haine et à la violence, incitation à la rébellion, injures avec motivation raciale », une infraction punie par le code du numérique en République du Bénin.

Après avoir interjeté appel, il obtient de la Cour d’appel la réduction de sa peine le 10 mai 2019. Cette décision de la Cour d’appel fait passer la peine de 12 mois d’emprisonnement à 8 mois.