Bénin: Roger Gbégnonvi radicalement opposé à une proposition de la conférence épiscopale

Connu pour sa verve sur des questions sociopolitiques, le professeur Roger Gbégnonvi s’est servi de sa plume pour réfuter une des demandes que la conférence épiscopale du Bénin a adressées au président de la République. Il juge la proposition aux antipodes des pratiques même religieuses et indique la voie à suivre à Patrice Talon.

Le 23 mai 2019, à l’issue de leur session plénière dans la commune de Klouékanmè, les évêques du Bénin ont, comme à l’accoutumée, donné leur avis sur la situation sociopolitique du pays. Ils ont fait des propositions aux acteurs politiques pour conjurer la mal qui gangrène à petit feu les valeurs républicaines et démocratiques depuis quelques lustres. Au nombre de ces propositions, le retour au bercail des exilés politiques. Une condition, selon la conférence épiscopale, pour le retour de la paix dans le pays. Pour y arriver, ils ont exhorté le chef de l’Etat à faire fi de toutes les obligations qui sont les siennes afin de sauver l’image du pays.

Cet appel des évêques n’a pas rencontré l’assentiment de certains Béninois. Roger Gbégnonvi, ancien ministre de la culture sous Boni Yayi, n’est pas de même avis que les prêtres de l’église catholique romaine. Dans son texte, il explique qu’on ne saurait amnistier quelqu’un sans l’avoir condamné. D’où le titre de son texte « justice avant amnistie ». L’universitaire fonde son argumentaire sur un comportement du Pape Benoit XVI.  » En 2012, au motif d’ ‘‘amour exclusif pour l’Eglise du Christ et pour [le pape] », le majordome Paolo Gabriele a trahi Benoît XVI qui l’appelait ‘‘son propre fils ». En sa qualité de Chef de L’Etat du Vatican, le Pape le fit juger, condamner et emprisonner avant de le gracier« , rappelle-t-il.

Par voie de conséquence, il invite Patrice Talon à ne pas permettre le retour au bercail de « ceux qui ont fui nos tribunaux depuis 2017″ avant le verdict de la justice.

5 comments

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Dona

Fofo Roger, Papa Roger, Pépé Roger. Quelque soit l’un de ces noms qui te correspond, aie un peu de dignité. Ne te vend pas aussi moins cher. Tout le monde sait ce que tu veux dans le pouvoir de la rupture, mais cela ne t’enlève pas l’obligation morale d’être droit et juste dans tes chroniques confuses, je me demande parfois si toi-même tu comprends ce que tu écris. Est ce que que Tqlon n’est pas parti dans la mâle arrière dans cr pays ? Est ce qu’en son temps il n’y avait il pas une justice à laquelle il fallait se soumettre, si pour autant lres autres que tu dénonces ne se sont pas soumis à la justice. Arrête ce role qui dénigre ton rang de professeur respecté que nous te connaissons tous. Tu as passé l’âge de klébé. En tout cas j’ose le croire. Ton analyse est trop tordue.

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TOFFOUN Ange Joël Cyr

Le rôle de l’Eglise
La référence c’est dans l’évangile de l’enfant prodigue. Le père n’a pas jugé le fils prodigue au contraire, il lui a accordé la miséricorde. L’absence de l’autre doit être ressentie comme un vide par son frère, une souffrance, un objet du chagrin. L’Eglise appelle à la miséricorde. Miséricorde!
Ange Joël T

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sultan aziz

ce type…de gbeyonvi……est une erreur humaine…!!!

Voilà..quelqu’un de complexé..fourbes…avec un égo sus dimensionné….qui veut toujours se prendre..pour un intellectuel…un penseur…!!!imbu de sa pauvre personne…qui n’interesse personne

En dehors des masturbations..sémanqtiques…que sait il faire..?

Comparer..une tribune…de topkanou…et une tribune..de ce m’as tu vu…vous verrez…la différence

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SAS

Gbégnonvi parle comme si nous sommes dans un état de droit. Les exilés dont il parle ont, pour le plus grand nombre , fui l’injustice du gouverneur qui utilise le pouvoir judiciaire comme arme de destruction massive contre tous ceux qui osent s’opposer à sa politique.
Gbégnonvi oublie que la République cotonnière a été désavouée dans les dossiers ajavon et koutchè?
Toutes les personnes soupçonnées d’infraction doivent en répondre devant la justice à condition que cette justice ne viole pas les droits de l’homme et ne s’instrumentailise pas au service du partisan de la moindre compétition.
Depuis 30 ans un individu est au cœur des pires conflits d’intérêts au sommet des gouvernements successifs. On voit aujourd’hui le pyromane jouer au pompier, ne luttant que contre les supposés foyers laissés par ses adversaires.
En bon intellectuel, Gbégnonvi devrait inviter Talon à cesser de regarder Yayi dans son rétroviseur et surtout à renouer avec la compétition, source d’excellence collective. Il doit donc rappeler tous ces compétiteurs qu’il a poussés à l’exil et accessoirement dissoudre ce parlement qu’il a installé en absence de toute compétition et manu militari!

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d’Almeida Veronique Eleonore

Faites tout pour plaire on parlera toujours mal de vous.
J’ai apprécié l’impartialité de ce post. Monsieur Gbegnonvi a bien parlé. Nos religieux semblent avoir pris ouvertement parti pour Adjavon depuis l’affaire des 18 kg de cocaïne. On ne peut pas amnistier quelqu’un qui n’a pas été jugé, la preuve est que celui dont tous ces politiciens parlent et qui est parti du Benin par la malle arrière à subi un procès avant d’être pardonné par son offenseur.
Je suis d’avis avec le Professeur Gbegnonvi.