Bénin – Violences post-électorales: quid des questions restées sans réponses?

Beaucoup de questions sont restées sans réponses depuis les dernières élections législatives du 28 Avril 2019. Des questions qui trouveront certainement réponse à l’issue de la procédure d’enquête judiciaire actuellement en cours pour élucider les tenants et aboutissants des violences du 28 avril et des 1er et 2 mai 2019.

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Les dernières élections législatives en République du Bénin ont été marquées par plusieurs scènes de violences. Les organisations de la société civile notamment la plateforme électorale des organisations de la société civile a annoncé plusieurs incidents dont des pertes en vies humaines dans la partie septentrionnale du pays.

En dehors de ces incidents enregistrés le jour du scrutin, les journées du 1er et du 2 mai 2019 ont été particulièrement sanglantes au quartier Cadjèhoun, une zone résidentielle de l’ancien président Thomas Boni Yayi. En effet, une alerte sur une supposée tentative d’arrestation du leader charismatique des Fcbe a conduit à un soulèvement de la population; un soulèvement réprimé par les forces de l’ordre qui ont même utilisé des armes léthales pour disperser des manifestants, selon une déclaration du ministre de l’intérieur. Bilan, plusieurs infrastructures privées saccagées et des pertes en vies humaines.

Quid des questions sans réponses: 

Depuis ces événements malheureux à Cadjèhoun, des supputations vont bon train notamment sur le nombre de béninois qui ont perdu la vie lors de l’affrontement entre force de l’ordre et population. Au niveau du gouvernement, c’est un silence plat; aucune information officielle pouvant situer par rapport à ce dossier. Plusieurs questions soulevées au sein de l’opinion publique sont restées en effet sans réponse.

Face au silence assourdissant du gouvernement du président Patrice Talon, plusieurs chiffres sont distillés au sein de l’opinion nationale par les forces de l’opposition. Aucune réaction du côté de l’exécutif, aucun démenti des chiffres ne sont avancés. Ce refus de communiquer pour donner des informations officielles alimentent des commentaires et des questionnements au sein de l’opinion.  » Combien de personnes sont décédées au cours de l’affrontement entre forces de l’ordre et populations, qui a donné l’ordre aux forces de l’ordre de tirer à balles réelles sur des manifestants, qu’en est-il du corps des personnes décédées…? ».

Autant de questions qui sont restées sans réponses  et qui interpellent les gouvernants. Il est vrai qu’il y a actuellement une procédure en cours pour élucider ce qui s’est réellement passé les 1er et 2 mai en vue d’une sanction exemplaire contre la soixantaine de personnes interpellées par les forces de l’ordre lors des manifestations. Il est donc à souhaiter que des informations soient données sur les questions que bon nombre de béninois se posent sur les évenements des 1er et 2 mai 2019. Ce serait aussi justice pour les filles et fils du pays qui ont perdu leur vie au cours de ces manifestations violentes.