Jacques Migan sur les violences post-électorales: « nous sommes tous de Tchaourou »

L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, Jacques Migan trouve regrettable les violences enregistrées à Cotonou, à Tchaourou et à Savè ces derniers jours. Il est d’autant plus désolé que ces frères de Tchaourou soient allés à la violence à cause d’un malentendu de vocabulaire judiciaire. 

Les derniers développements du dossier de Boni Yayi a été au cœur des discussions le dimanche 23 Juin 2019 sur la radio Gerdess-fm avec le bâtonnier Jacques Migan comme invité. Au cours de cette émission, l’invité de Serge Brun Akionla est largement revenu sur ses propos qui ont donné lieu à toutes les interprétations et qui seraient à l’origine des violences enregistrées aussi bien à Cotonou, à Tchaourou qu’à Savè.  » A aucun moment, je n’ai dit d’arrêter le président Boni Yayi. J’ai demandé qu’on l’interpelle sur certains de ses propos quand il appelle à la résistance, à l’insurrection et plus grave quand il disait que sur son cadavre qu’on va installer l’assemblée nationale » a-t-il rappelé.

L’acteur politique membre fondateur du bloc républicain est touché par ce qui s’est passé à Tchaourou d’autant plus que c’est l’interprétation faite de ses propos qui a conduit à ces débordements de violences. Pour lui, c’est juste une mal compréhension. «  l’interpeller ne veut pas dire arrêter; c’est un malentendu du vocabulaire judiciaire » indique-t-il. A le croire, les populations de Tchaourou sont ses frères c’est pourquoi il déplore vraiment ce qui s’est passé. « ...Nous sommes tous de Tchaourou. Il y a des gens de Porto Novo, de Kétou de Bohicon…là-bas soit par des obligations professionnelles ou pour des questions d’alliance. Tchaourou, c’est chez nous tous et nous ne devons pas nous réjouir que le mal s’abatte sur nos frères » déplore-t-il.