Afrique du Sud: accusé de corruption, Cyril Ramaphosa contre-attaque

Accusé d’avoir « trompé le parlement » dans le dossier de versement de fonds, le président de la république sud-africaine Cyril Ramaphosa a répondu à la médiatrice.

Le rapport rendu public par la juge indépendante Busisiwe Mkhwebane le vendredi dernier est au cœur des suspicions en Afrique du Sud. En effet, dans une allocution, le président Ramaphosa a pris le contre-pied parfait des accusations de la juge. Le chef de l’État considère que le « rapport est irrévocablement biaisé » et qu’il contient « de nombreuses approximations factuelles ». En conséquence, Cyril Ramaphosa juge « nécessaire que les tribunaux du pays prennent une décision finale et impartiale ».

Toutefois, sans se raviser, le successeur de Jacob Zuma reconnaît certains des faits à lui reprocher.  « Oui, je savais que des fonds étaient levés. Mais je n’ai jamais été informé de tous les détails concernant le financement de la campagne » a lâché le président. A Johannesburg, les spéculations vont à bon train car il avait promis lors de la dernière campagne électorale, de restaurer l’image du pays et de lutter efficacement contre la corruption.  Devenu véritable serpent de mer en Afrique du sud, la corruption empoissonne tous les régimes successifs. En février 2018, Ramaphosa a poussé Jacob Zuma à la démission suite à des soupçons de corruptions.