Bénin: après le discours de Louis Vlavonou à Abidjan Guy Mitokpè contre-attaque
Prenant la parole à l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Vlavonou, a jeté la pierre aux opposants de son pays. Telle la réponse du berger à la bergère, le secrétaire général du parti Restaurer l’Espoir se fend d’un texte sur sa page Facebook pour remettre les pendules à l’heure.
Très remonté visiblement contre la déclaration qu’il qualifie de « mensongère », le député Guy Mitokpè a tenu à faire des mises au point au sujet de la déclaration du président de l’Assemblée nationale du Bénin. Dans son texte, il est revenu sur les propos qu’il juge déplacés de Louis Vlavonou. Pour le secrétaire général du parti de Candide Azannaï, dire que « l’opposition a boycotté les élections » n’est pas exact. « Comment un personnage qui aurait dû en de pareil cénacle faire preuve de dignité , d’honnêteté et de grandeur d’esprit a pu ainsi se compromettre au travers d’une insinuation loufoque au sujet de laquelle le plus humble des citoyens béninois sait pouvoir dire qu’en réalité les élections législatives frauduleuses organisées le 28 avril 2019 était un stratagème pour exclure l’opposition du jeu politique national?« , s’est-il interrogé.
Guy Mitokpè fonde son argumentaire sur certains faits dont le commun des béninois se remémore. D’abord, il rappelle que tous les partis de l’opposition ont fait l’impossible pour rentrer en possession de leurs documents qui ont été confisqués par le Ministre de l’intérieur. D’autres ont pu déposer leur dossier à la commission électorale. Mais à l’arrivée, la Cena, sous prétexte des « fautes mineures », n’a validé que le billet des deux partis qui se réclament de la mouvance présidentielles. Mieux, va-t-il se désoler, la cour constitutionnelle a introduit une pièce qui n’a pas droit de cité au cours du processus électoral, juste pour écarter l’opposition des élections.
Choisir de ne pas faire cas de ces évidences et vouer l’opposition aux gémonies dans le seul but de se rendre légitime, paraît, aux yeux de Guy Mitokpè, tout sauf la vérité. Il va ajouter que dans l’optique d’un dialogue national et inclusif, la prolifération des contre-vérités ne sauraient rassurer l’opposition. C’est pourquoi il déclare que « jamais il n’y aura de réconciliation politique sans un sens minimum de la vérité et de l’honnêteté ». La résistance, au regard de la déclaration de Louis Vlavonou, va se renforcer pour arracher ce qu’elle réclame depuis le début du processus électoral, a-t-il conclu.
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