OPEP: la prolongation de la baisse de la production du pétrole fait grincer les dents
Réunis ce 1er juillet à Viennes en Autriche, les pays membres de l’OPEP et leurs alliés ont décidé de maintenir la baisse de la production pour les neuf prochains mois. Une proposition de Moscou qui fait grincer des dents au sein de l’organisation de production de l’or noir.
En décembre dernier, les 24 pays regroupés sous l’appellation OPEP+, qui pompent la moitié du pétrole du globe avaient décidé d’abaisser leur offre cumulée de 1,2 million de barils/jour pour soutenir les cours. Et comme les résultats escomptés n’étaient pas au rendez-vous, ils décident de prolonger l’aventure. « Neuf mois nous donne suffisamment de temps pour rééquilibrer le marché « , a insisté le ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Falih, louant le compromis d’Osaka qui a permis de « susciter un consensus » à Vienne. Selon Folasade Yemi-Esan, la représentante du Nigéria à Vienne, « cela garantira une certitude accrue au marché » et la visibilité « réduira la volatilité des cours ».
Téhéran grince les dents
Cette proposition de maintenir la baisse de la production mondiale n’est pas du goût de l’Iran qui dénonce « l’unilatéralisme de Moscou et Ryad« . Pour le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh, l’entente unilatérale du duo Moscou-Ryad, décidée à Osaka au Japon lors du sommet G20 est préjudiciable à l’organisation. Selon lui, « l’OPEP va mourir avec un tel processus » de décision piloté en solo par l’Arabie saoudite, grande rivale régionale de Téhéran.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.