Algérie: « La désobéissance civile arrive! », les étudiants menacent
Des milliers d’étudiants algériens se sont rendus dans la capitale pour la 24ème semaine consécutive afin de rejeter le dialogue proposé par les autorités et d’appeler à la chute des anciens du régime.
« La désobéissance civile arrive! » ont crié les manifestants, alors qu’ils traversaient le centre d’Alger. Des manifestations de masse ont commencé en février contre le régime de deux décennies du président Abdelaziz Bouteflika, malade, qui a été contraint de se retirer en avril. Les manifestants ont continué de descendre dans les rues, appelant au retrait de l’élite dirigeante, notamment du chef de l’armée Ahmed Gaid Salah et du remplaçant par intérim de Bouteflika, Abdelkader Bensalah. L’impasse entre les autorités et le mouvement de protestation s’est resserrée depuis que Gaid Salah, un homme fort de facto, a « catégoriquement » rejeté les conditions préalables au lancement des pourparlers. Le mouvement de protestation a demandé que des mesures essentielles soient prises avant tout dialogue, notamment la levée des barrages routiers de la police autour d’Alger et la fin des autres efforts visant à entraver les manifestations.
Les manifestants exigent également la libération des personnes arrêtées à la suite de manifestations, comme préalable aux discussions. «Nos demandes sont claires», a déclaré Shakib, un étudiant participant à la manifestation de mardi. « Bensalah doit partir », a-t-il déclaré à l’Agence France Presse. Quant à Abdul Rahman, un autre étudiant, il a déclaré: «Les manifestants qui descendent dans la rue tous les mardi et vendredi ne sont pas assez stupides pour accepter d’être représentés par de telles personnes.» Le long du sentier de deux kilomètres de la marche de mardi, de nombreux manifestants soleil brûlant, ont dû s’arrêter pour acheter de l’eau. Deux manifestants se sont effondrés sous l’effet de la chaleur, a déclaré l’AFP.
1 commentaire