Bénin – évaluation des enseignants: doute sur les statistiques de l’office du baccalauréat

La télévision privée Sikka a reçu ce mardi 27 août 2019 deux syndicalistes pour décortiquer l’actualité avec en toile de fond les statistiques sorties de l’évaluation diagnostique du samedi 24 août dernier. Les deux invités de Joël Ahoffodji sont unanimes sur le sujet en dépit de leur divergence de point de vue sur plusieurs aspects de l’évaluation.

Ils étaient sur le plateau de 100% Bénin pour parler de l’évaluation diagnostique. Ils, ce sont Eric Sènou et Jean-Eudes Tomawa respectivement secrétaire général du synesu-en et secrétaire général adjoint départemental du Synecp Bénin. Dans leur développement, les deux invités ont reconnu que l’office du baccalauréat est une institution sérieuse qui ne manipule pas les chiffres après les examens. Ce qui est frappant, c’est que les deux syndicalistes, enseignants de surcroît, ont révélé qu’outre le baccalauréat, toutes les statistiques ont toujours été manipulées aux divers examens. Donc confier l’organisation de l’évaluation diagnostique à l’office du Bac devrait garantir la crédibilité des chiffres.

Malheureusement, déplorent les invités de Sikka, les conditions dans lesquelles l’évaluation a été organisée ne permettent pas à Alphonse da Silva et son équipe d’avoir des statistiques fiables. La raison est toute simple. Eric Sènou plante le décor en se demandant « depuis quand on organise un examen et on demande aux candidats d’aller composer dans un centre de leur choix alors qu’on a publié en amont les numéros de table et les centres de compositions? » Il voit en cette attitude une prédisposition pour masquer la vérité. Pire, le syndicaliste dit détenir des preuves de ce que le boycott est suivi à plus de 60% sur toute l’étendue du territoire national. Abondant dans le même sens, Jean-Eudes Tomawa a dit être dans le centre du Lycée Coulibaly. Dans ce centre, dira-t-il, la présence dans les salles a dépassé 50%. Il se refuse de parler des autres centres qu’il n’a pas visités.

Voilà qui relance le débat sur la guerre des chiffres pendant que le gouvernement publie un taux de participation de 75,24%. C’est pareil aux élections législatives d’avril 2019 où l’opposition dit avoir enregistré près de 90% de taux d’abstention pendant que les institutions en charge d’organiser les élections indiquent 22% puis 27% en définitive.

4 comments

comments user
La rupture

75% ou 25%, ce n’est pas l’essentiel. Est ce que les ont composé? S’ils ont composé, c’est déjà un succès. Le reste n’est que du bavardage inutile. Ceux qui ont choisi délibérément de ne pas aller composer, ils ont choisi de sortir de la fonction publique. Cela ne fera que rejouir le gouvernement.

comments user
Alice

Restez là à créer une guerre de chiffre qui n’existe pas. Des enseignants qui sont toujours les premiers à remplir les banques et quand ont leur parle d’évaluation ils tremblent. Si vous n’avez rien à vous reprocher l’évaluation ne vous fera pas peur. Tout compte fait ceux qui ont composé ne regretteront pas. J’espère aussi que quand ceux qui n’ont pas composé se retrouveront à la porte ils seront embauché par ceux qui les ont encouragé dans la désobéissance.

comments user
george

Vous etes journaliste, au lieu de speculer depuis votre bureau , vous devez aller sur le terrain pour s’en rendre compte. Si en tant que journaliste , Mr Parfait FOLLY vous n’etes par capable d’aller chercher cettte info a savoir sur le nombre d’ensaignnt inscrit , combien ont composé, alors à quoi servez vous cher journaliste.
On ne vous a pas appris pendant votre formation le journalisme d’investigation.eviter nous ces publications inutiles

comments user
magbedo

C’est un trop bête de s’occuper du pourcentage de participation à l’évaluation. Car la vérité est là les enseignants qui ont participé à cette évaluation se connaissent bien et très bien. Est ce que le PCB et la CSTB iront déchirés leurs noms ou vont leur demander de dire qu’ils n’ont pas participé? Moi je ne vois pas l’objectif de cette polémique entretenue de façon malhonnête par certaines personnes et que malheureusement on entretien. Il y a mieux à faire. Il y a trop de mauvais citoyens dans ce pays.