Bénin: « maintenant chaque fois qu’il sera nécessaire de toucher à la constitution », on le fera; Assan Séibou
Bien que la constitution de Février 1990 a prévu son mode de révision, toute tentative dans ce sens s’est toujours soldée par un échec. Ce fétichisme qui entoure la loi fondamentale est enfin exorcisé. C’est du moins l’avis de l’He Assan Séibou qui pense qu’elle sera désormais touchée toutes les fois que le besoin se fera sentir.
Les obstacles à l’amendement de la constitution sont enfin déplacés. C’est du moins l’interprétation que l’on peut faire de l’un des propos de l’honorable Assan Séibou. lors d’un entretien qu’il a accordé en fin de semaine dernière à un quotidien de la place, le suppléant du ministre Abdoulaye Bio Tchané aux dernières législatives est formel: il ne peut plus avoir d’obstacle à l’amendement de la constitution. « Maintenant, à chaque fois que ce sera nécessaire d’aller chercher la Constitution et la toucher pour avancer, on va le faire » a-t-il fait savoir.
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Selon l’élu du parti bloc républicain, les opposants ont jusque-là mis en échec toute tentative de modification de la constitution. Maintenant la voie est balisée et elle sera amendée toutes les fois que cela sera nécessaire pour faire évoluer le pays. A le croire, la constitution est un texte de loi qui peut nécessiter qu’on le touche autant que possible. » La Constitution, c’est un texte qui nous régit. Mais si on ne la touche pas du tout, nous ne serons pas des réformateurs » indique-t-il.
Il faut préciser qu’au cours de la septième législature, la constitution de 1990 a fait l’objet de deux tentatives de révision, toutes soldées par un échec. La nouvelle configuration de l’assemblée nationale, constituée de deux formations politiques favorables au régime du président Patrice Talon fonde sans doute la position du député.
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