Bénin – Palais des gouverneurs: ce que Basile Ahossi avait dit de la gestion de Houngbédji
Quelques mois après la fin de la septième législature, la gestion de l’ancien bureau de l’assemblée nationale présidé par Adrien Houngbédji fait débat au sein de l’hémicycle. Pourtant une levée de boucliers s’est levée en son temps pour vouer aux gémonies le bloc de la minorité parlementaire quand il tirait la sonnette d’alarme.
Il a fallu le départ du président Me. Adrien Houngbédji de la tête de l’assemblée nationale, septième législature pour que des esprits s’éveillent sur la supposée mauvaise gestion qui était faite des ressources de l’institution. Pourtant le soupçon de mauvaise gestion ne date d’aujourd’hui.
En effet, lors d’une sortie médiatique qu’il a effectuée le Samedi 27 Janvier 2018 sur les plateaux de la chaîne de télévision Canal 3 Bénin, l’ancien député de l’union fait la nation (UN), l’honorable Léon Basile Ahossi a mis sur la place publique la gestion « calamiteuse » qui serait faite des ressources du parlement par le bureau dirigé par Me Adrien Houngbédji. Au cours de cette sortie médiatique, l’élu du peuple avait non seulement dénoncé la vassalisation de l’institution mais a surtout déploré la gestion financière qui avait cours. Selon lui, le parlement est criblé de dettes parce que les options économiques et la gestion des ressources de l’institution laissaient à désirer. En guise d’exemple, le parlementaire avait évoqué des motos qui ont été achetées depuis des années et laissées à la merci des intempéries. « …On a acheté des motos qui sont là depuis bientôt deux ans. Les motos sont là et quand vous en parlez, on dit non, il ne faut pas dire ça. On fait des dépenses qui ne sont pas de qualité, moi je le dis. Si quelqu’un contexte, qu’on demande un audit, qu’on demande un contrôle. » avait-il insisté en son temps. Il ne comprenait pas que l’ancien président Mathurin Koffi Nago ait pu laisser à son successeur des milliards d’économie alors que celui-ci ne fait qu’accumuler des dettes.
A la suite des responsables syndicaux et de la direction de cabinet du président de l’assemblée nationale d’alors, le questeur de l’institution est également monté au créneau pour nier la thèse de mauvaise gestion.
A en croire le premier questeur, l’honorable Valentin Aditi Houdé, la santé financière de l’institution est assez solide pour qu’elle assure toutes ses obligations. « … Le personnel civil et militaire de notre institution, ce personnel-là, a été régulièrement payé. Nous continuons comme par le passé par satisfaire à nos obligations vis-à-vis de nos prestataires’’, avait-il affirmé dans le temps.
Les députés réélus de la septième législature coupables de complicité de mauvaise gestion?
Nul besoin de rappeler ici qu’au cours de ce débat de mauvaise gestion, le bloc de la majorité parlementaire était du côté du bureau de l’assemblée nationale. Les dénonciations de la minorité parlementaire était donc comme de l’eau versé sur le dos du canard. La conséquence de cette attitude du bloc de la majorité parlementaire est la difficulté actuelle de la huitième législature qui doit faire face aux dettes dont elle a hérité.
Ceux-là qui hier défendaient ce qui était dénoncé par la minorité parlementaire sont obligés aujourd’hui de reconnaître que les options économiques de la mandature précédente n’était pas les bonnes. Si le bruit d’audit qui court depuis quelques jours confirmait la mauvaise gestion de l’institution parlementaire, tous les députés du bloc de la majorité parlementaire réélus pour le compte de la huitième législature sont coupables de complicité de mauvaise gestion. La configuration actuelle de l’institution n’est pas non plus de nature à garantir une gestion saine puisqu’il n’y a pas de voix discordantes pour assurer la veille à l’interne.
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