Bénin: quand Louis Vlavonou donne le mauvais exemple au parlement

L’Assemblée nationale est une institution qui est caractérisée par un retard extraordinaire dans le démarrage des plénières. La huitième législature avait pourtant promis à l’entame remettre les pendules à l’heure. Hélas, l’habitude semble avoir la peau dure pendant qu’on exige du personnel d’être ponctuel.

C’est carrément une tradition au parlement béninois. Dans l’histoire parlementaire, le retard est inscrit en lettre d’or. Même la huitième législature n’a pu déroger à la règle. En dépit de la particularité de cette législature, rien n’a bougé. En effet, prévue pour 10 heures ce mercredi 14 août 2019, la plénière consacrée à la désignation des membres du conseil d’orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) n’a pas démarré alors qu’il sonne déjà 14 heures. Quatre heures de retard donc!

Dans un tel environnement, comment peut-on demander au personnel administratif d’être ponctuel au service? Les députés doivent servir de modèle au personnel administratif en démarrant les plénières à l’heure. Et la seule personne devant impulser cette dynamique à l’institution reste et demeure son président.

Louis Vlavonou devra trouver les moyens nécessaires pour contraindre ses collègues à changer d’habitudes. Sous la septième législature, Adrien Houngbédji avait contraint les absentéistes à changer de nature.