Tunisie – Présidentielle: un sérieux adversaire annonce sa candidature

Le ministre tunisien de la Défense, Abdelkarim Zbidi, a présenté sa candidature à l’élection présidentielle du 15 septembre en tant qu’indépendant mercredi et a annoncé qu’il démissionnerait du gouvernement.

Zbidi, 69 ans, qui bénéficie du soutien de partis laïcs, dont Nidaa Tounes et Afek Tounes, devrait devenir l’un des leaders de l’élection anticipée annoncée après la mort du président Beji Caid Essebsi le mois dernier. Zbidi, technocrate et médecin de formation, est considéré par beaucoup comme au-dessus de la politique des partis et des querelles internes qui ont freiné les réformes économiques si nécessaires en Tunisie ces dernières années. Il devrait être le plus sérieux rival du Premier ministre Youssef Chahed, candidat du parti libéral Tahya Tounes.

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Mardi, le plus grand parti politique tunisien, Ennahda, a présenté la candidature de son vice-président, Abdel Fattah Mourou. Il est le premier candidat à la présidentielle issu du parti islamiste modéré de la Tunisie, après le soulèvement de 2011, qui a renversé l’autocrate Zine al-Abidine Ben Ali. Parmi les autres candidats figurent l’ancien Premier ministre libéral Mehdi Jomaa et Moncef Marzouki, président par intérim pendant trois ans après 2011. Zbidi a été ministre de la Défense après le renversement de Ben Ali jusqu’en mars 2013, date à laquelle il a quitté le gouvernement  dirigé par Ennahda. En 2017, Chahed a renommé Zbidi au poste de ministre de la Défense.

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La Tunisie a été le théâtre des manifestations du printemps arabe qui ont balayé le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord en 2011, et le seul pays où le soulèvement a été suivi d’une transition pacifique vers la démocratie. Néanmoins, il reste enlisé dans une grave crise économique qui a alimenté le mécontentement social. Le président tunisien contrôle la politique étrangère et de défense, gouvernant aux côtés d’un Premier ministre choisi par le Parlement et ayant autorité sur les affaires intérieures.