Crise frontalière: le Bénin n’est pas la cause des problèmes du Nigéria, selon Karim da Silva

Le président des sages de la ville capitale politique du Bénin a rompu à nouveau le silence sur la crise frontalière entre le Nigéria et certains pays de la sous-région dont le Bénin. Très remonté, le nonagénaire a invité le Nigéria à cesser de faire une fixation sur le Bénin et à rechercher ailleurs les véritables causes de ses difficultés. 

C’est par le biais d’un point de presse qu’il a animé ce mercredi 24 Septembre 2019 que le président des sages de la ville de Porto-Novo s’est prononcé une seconde fois sur la crise frontalière entre son pays et le géant de l’Est. Pour le patriarche de la ville capitale politique, le Bénin n’est nullement responsable de tout ce dont  les autorités d’Abuja l’accusent. A le croire, c’est  la douane nigériane qui n’assume pas convenablement sa mission. Aussi exhorte-t-il le président Muhamadu Buhari à rechercher ailleurs les véritables causes du manque à gagner de son pays.

Sur les supposés trafics qui se dérouleraient sur ses frontières, Karim da Silva estime que la fermeture des frontières n’est pas la réponse appropriée et qu’il suffirait pour les douaniers nigérians d’assumer pleinement leur mission en découragent ce trafic et en empêchant les marchandises d’entrer sur leur territoire parce qu’ils connaissent toutes les voies qu’empruntent  les contrebandiers. les Relations séculaires qui lient les deux nations n’autorisent pas ce qui se passe actuellement. Se référant à l’histoire, le président des sages de Porto Novo a fait savoir que la  CEDEAO, prône la libre circulation des personnes et des biens dans les deux Etats. Cette ouverture entre les deux pays a bien contribué à sécuriser réciproquement  leur territoire. Karim da Silva en veut pour preuve le fait que grâce aux services de renseignements nigérians, le Bénin a pu mettre en déroute  des mercenaires en 1977. En retour, le pays s’est opposé à l’installation d’une base militaire sur son territoire à l’effet de déstabiliser le grand voisin de l’Est. Les deux pays, conclut-il, ont un destin commun et sont obligés de se donner la main dans un climat de bon voisinage.

3 comments

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magbedo

Le patriarche a pleinement raison. Les autorités Nigérianes n’ont pas bien fait des analyses avant de prendre la décision de fermeture des frontières.
1- Est ce que réellement les autorités Nigérianes ont pris des mesures de production suffisante pour assurer la consommation du riz au Nigéria? Quelle est la qualité de ce riz? est ce que la quantité produite peut suffire les 200.000.000 d’habitants? Même chose pour les autres produits? en ce concerne les produits manufacturés le Nigéria produit il des sardine, des pâtes alimentaires? Il y a plein de questions qu’il faut se poser? et aux autorités Nigérianes.

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magbedo

Par ailleurs, les autorités Nigérianes claironnent que les produits du Bénin entreront sur le marché Nigérian. Voilà que ce n’est pas le cas actuellement. Les huiles produites au Bénin n’entrent pas sur le marché du Nigéria, les produits agricoles et maraîchers du Bénin sont bloqués à la frontière. Les produits pétroliers qui viennent du Nigéria ne sont produits par les Béninois. Alors on se demande si les autorités du Nigéria ont vraiment mûrie leur décision? Non

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Houessou segui

Cest simplement du nationalisme aveugle qui s’opère en ce moment au Nigeria. Alors que le président Bouhari pour se faire élire a promis à ses compatriotes de vaincre les terroristes de Boko-haram, il a échoué. Pour se dédouaner, il fait diversion en s’ en prenant à ses voisins dont son partenaire historique : le Bénin.