Le Liban et la Russie consolident leurs relations sur fond de tension entre Beyrouth et Israël

L’ambassade de Russie a annoncé cette semaine que le Premier ministre libanais Saad Hariri envisage de se rendre à Moscou pour des discussions sur la coopération politique, économique et militaire entre les deux pays.

Dans une déclaration publiée mardi, l’ambassade a déclaré: « Il y a quelques jours, le Comité intergouvernemental russo-libanais pour la coopération militaro-technique s’est réuni pour la quatrième fois, confirmant la détermination des deux parties à renforcer leur engagement constructif ». La déclaration a ajouté que les deux parties poursuivraient un développement soutenu à cet égard au cours de la phase à venir, dans le cadre de la préparation de la visite de M. Hariri à Moscou et des contacts en cours entre les ministères de la Défense et de l’Intérieur des deux pays.

Selon Asharq Al-Awsat la date de la visite de Hariri n’avait pas encore été fixée. Cependant, des sources ont déclaré que le Premier ministre devrait se rendre à Moscou d’ici  la fin de 2019. Certaines sources d’informations ont également souligné les relations particulières entre Hariri et la Russie, contrairement à tous les rapports précédents cherchant à diffuser de fausses nouvelles. « Hariri envisage de discuter de plusieurs questions, notamment d’un partenariat politique, économique et militaire, en particulier du fait que plusieurs sociétés russes envisagent de participer à l’exploration pétrolière et gazière », ont indiqué les sources.

Coopération économique et militaire

En 2018, la société russe Novatek était l’une des trois entreprises à remporter des offres pour les droits d’exploration de gaz dans les blocs 4 et 9, au large des côtes libanaises. La société a signé un contrat de 20 ans avec le gouvernement libanais, à compter de janvier, pour entretenir et développer les installations de stockage de pétrole dans la ville de Tripoli, dans le nord du pays.

Une autre compagnie pétrolière russe, Lukoil, a également manifesté son intérêt pour participer au second appel d’offres, prévu début 2020. Lundi, Hariri a démenti les allégations publiées par le journal local Al-Akhbar selon lesquelles le Premier ministre éviterait la coopération militaire avec la Russie. Hariri s’est rendu plusieurs fois à Moscou pour discuter de l’aide russe afin de renforcer les capacités de l’armée libanaise et de sécuriser les frontières du pays.