Afrique du Sud-viols: le roi zoulou propose une solution anticonstitutionnelle

Au regard de la recrudescence des cas de viol en Afrique du Sud, le roi zulu Goodwill Zwelithini a suggéré que les violeurs soient castrés sans exception. Cette solution réduirait le taux de viols dans le pays selon Sa Majesté zulu Goodwill Zwelithini.

A l’occasion de la journée Umkhosi weLembe (anciennement connu sous le nom de Shaka’s Day), la semaine dernière à KwaDukuza, sur la côte Nord, le roi zulu Goodwill Zwelithini a fait une proposition dans le cadre de la lutte contre les viols fréquemment recensés en Afrique du Sud. Dans son discours, zulu Goodwill Zwelithini a fait savoir que la nation zouloue n’admet pas le viol et a proposé à ce que, la castration soit la punition de tous les violeurs désormais. Pour Sa Majesté zulu Goodwill Zwelithini, cette solution permettrait de réduire le taux de viol très élevé dans le pays.

La castration, une solution rapide mais anticonstitutionnelle…

La castration comme la punition des violeurs est une solution qui a fait réagir plus d’uns au sein même des défenseurs de la cause des victimes. Pour certains militants des violences sexistes, la castration est une solution anticonstitutionnelle.

« Je ne pense pas que ce serait faisable dans le pays parce que cela nous ramènerait en arrière. C’est peut-être une solution rapide, mais ça ne marchera pas parce que notre constitution ne le permet pas. », a indiqué Sibongile Mthembu, directrice de Wise Collective (une organisation non gouvernementale qui s’occupe des cas d’abus sexuels sur les lieux de travail), citée par ACP.

Ramaphosa annonce des mesures…

Quelques semaines plutôt, le président Cyril Ramaphosa avait rassemblé les deux chambres du Parlement pour définir un plan d’action contre les violences faites aux femmes. Cyril Ramaphosa veut agir dans l’immédiat avec le renforcement du système judiciaire sud-africain pour pallier à ces violences qu’il estime de trop.

« Les violeurs et meurtriers doivent savoir qu’ils seront arrêtés et qu’ils devront assumer les conséquences de leurs actes. Tous les crimes contre les femmes et les enfants doivent s’accompagner de peines minimum plus strictes. », déclare le président sud-africain qui appelle tous les secteurs de la société à se mobiliser autour de cette lutte: « Le gouvernement a décidé de ré-allouer 70 millions d’euros pour mettre en œuvre des réponses efficaces aux violences faites aux femmes. ».

En Afrique du Sud, 113 viols sont rapportés tous les jours et une femme sur cinq est la cible d’agressions physiques ou sexuelles. En 2018, selon Cyril Ramaphosa, 2 700 femmes sud-africaines sont tombées sous les coups de leur conjoint.