Bénin – Dialogue politique: les faiblesses de l’initiative selon le Dr Fidèle Sonon

Le dialogue politique convoqué par le chef de l’Etat à partir du 10 Octobre 2019 suscite moult commentaires. Reçu dans une émission sociopolitique ce dimanche, Dr Fidèle Sonon du parti Union Sociale Libérale (Usl) a relevé des limites qui font de cette rencontre un échec. 

Il n’y a véritablement pas de chance pour que le dialogue politique convoqué par le président Patrice Talon puisse déboucher au retour de la paix et de la cohésion nationale. C’est l’avis de Dr Fidèle Sonon, membre du parti social libéral. En effet, invité ce dimanche 6 Octobre 2019 dans l’émission sociopolitique « Sans Langue de Bois » de Soleil-FM; ce cadre du parti de l’homme d’affaire Sébastien Ajavon a opiné sur le dialogue politique convoqué par le président de la République.

Le choix des partis politiques, une dizaine environ est la première des erreurs relevées par l’invité. Ce choix se désole-t-il est une négation de la promesse faite par le chef de l’Etat lors de son discours du 20 Mai 2019. Selon lui, en convoquant les 9 partis politiques attendus pour ce dialogue, le chef de l’Etat semble n’avoir pas pris la mesure de la gravité des événements survenus aux lendemains des élections législatives du 28 Avril 2019. Pour lui, le dialogue prévu pour se tenir du 10 au 12 octobre prochain au palais des congrès, n’est pas inclusif et n’est donc pas gage d’une vraie réconciliation des filles et des fils du pays, profondément divisés. Il reste convaincu que les vraies préoccupations du peuple ne seront pas pris en compte au cours de cette assise qui serait à son avis un « monologue prescriptif et illégitime ».

A en croire Dr Fidèle Sonon, avec ce format, même si le parti union sociale libérale était invité, il ne participera pas à cette rencontre qui a tout l’air d’une farce.  Fidèle Sonon estime que l’Usl ne trahira pas sa position initiale. Pour lui, pour que cette initiative soit prise au sérieux, il faut qu’elle remplisse les conditions ci-après:

• un médiateur neutre et consensuel,
• un échange entre toutes les parties prenantes au lieu des seuls partis trempés dans la sympathie de la mouvance et
• un dialogue qui aborde toutes les questions essentielles génératrices de la crise politique, bien énumérées et sues de l’opinion publique, et non la seule relecture des textes.