Bénin: le dialogue politique a permis d’arrêter le déni de la crise, selon Joël Aïvo

Le professeur Joël Aïvo, président de l’Association Béninoise de Droit Constitutionnel (ABDC) était sur  « Invité Afrique » de RFI de ce Jeudi 24 Octobre 2019. Il a opiné sur le dialogue politique des 10, 11 et 12 Octobre derniers.

Reçu sur RFI ce matin dans la rubrique « Invité Afrique », le professeur de droit constitutionnel, Joël Aïvo a partagé sa lecture du dialogue politique organisé au palais des congrès de Cotonou. A la question de savoir si cette assise des acteurs politiques marque la fin de la crise, le président de l’association béninoise de droit constitutionnel estime que c’est un premier pas vers le dégel. Pour lui, fondamentalement, le dialogue politique est une reconnaissance que le pays traverse effectivement une crise. « …D’abord, il (le dialogue politique-ndlr)permet d’arrêter le déni de la crise parce qu’on sait que plusieurs acteurs ont nié que le Bénin est en crise » affirme-t-il.

Selon Joël Aïvo, le dialogue politique permet par ailleurs de s’interroger sur les raisons de cette crise. Le diagnostic de la cause de la crise, ouvre, à le croire, la voie à la recherche de solution.  Seulement il regrette que des acteurs clés pour un retour à la paix n’ont pas été associés à ce dialogue. Le président de l’ABDC regrette notamment l’absence à ce dialogue d’une partie de l’opposition et des acteurs clés du renouveau démocratique comme le  président Soglo  et le clergé catholique. Il regrette également l’absence des acteurs de la société civile dont le rôle dans l’enracinement de notre système démocratique n’est plus à démontrer.