Bénin: les exilés ne sont pas des persécutés selon Alain Orounla
Interrogé par RFI ce mardi 29 octobre 2019 le ministre Alain Orounla est revenu sur la situation des exilés. A l’en croire, une situation atténuante est envisageable pour les concernés s’ils rentraient eux aussi dans une démarche d’apaisement.
Les mesures d’apaisement issues du dialogue politique ne concernent pas les exilés. Elles seront prises exclusivement en faveur des personnes impliquées dans les violences électorales. En ce qui concerne les exilés, il estime qu’il s’agit d’un autre cas. « Il n’y a pas d’amalgames à faire avec ceux qui, après une décision de justice se sont soustraits à l’exécution de leur peine ou ceux qui se sont soustraits pour ne pas répondre et qui voudraient s’abriter sous ce manteau d’homme politique pour dire qu’il s’agit de persécution », a-t-il déclaré.
Selon le ministre Alain Orounla, il n’est pas juste de les considérer comme des persécutés » parce qu’on leur demande de rendre compte de leur gestion passée », a-t-il expliqué. Toutefois, il est envisageable que d’autres mesures d’apaisement soient prises en faveur des concernés. Mais avant, ils doivent s’expliquer par rapport aux faits et entrer dans une dynamique d’apaisement.
Des conditions évoquées…
A en croire le ministre, « personne ne veut la mort du pécheur, à condition que l’on reconnaisse les faits… ». Selon ses dires, les mis en cause ne semblent pas être dans une dynamique d’apaisement, ce qui compliquerait la gestion de leur cas. « Vous ne pouvez pas vous soustraire à la justice de votre pays et rester à l’étranger, narguer et provoquer des troubles à l’intérieur. Je n’accuse personne. Mais il nous semble que nos compatriotes qui sont en exil ne sont pas dans une démarche d’apaisement. Et je parie que quand ils seront rentrés dans cette démarche, on pourra envisager en ce moment là d’autres mesures d’apaisement », a-t-il déclaré.
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