Bénin: Rachidi Gbadamassi lance des vitriols au préfet Christophe Mégbédji

Depuis la révocation du maire de la commune d’Aplahoué, l’intérim est assuré par le premier adjoint. Le préfet devrait convoquer le conseil communal à l’effet de l’élection d’un autre maire. Hélas, c’est le statu quo. Le parti Bloc républicain dont les conseillers sont majoritaires, entre dans la danse pour forcer la main à l’autorité préfectorale.

Le bureau politique du deuxième parti de la mouvance présidentielle a dépêché une équipe à Aplahoué hier mercredi 2 octobre pour aller écouter les 13 conseillers communaux qui se sentent lésés depuis la révocation de Casimir Sossou. A la tête de la délégation, le député Rachidi Gbadamassi. Après avoir écouté les différents conseillers de sa formation politique, il s’est rendu à l’évidence que le préfet est le principal goulot d’étranglement à l’élection d’un maire en bonne et due forme. Le taureau de Parakou s’est offusqué de la non application des décisions de justice, étant entendu que la cour suprême avait enjoint au préfet de procéder à l’élection du nouveau maire.

Pour amener le préfet à prendre ses responsabilités, Rachidi Gbadamassi, secrétaire général du bureau exécutif chargé des relations avec les élus municipaux, communaux et locaux du Bloc républicain, a menacé de saisir les juridictions compétentes pour que justice soit faite. « Le bloc républicain se réserve le droit de le poursuivre pour refus d’exécution des décisions de la cour suprême », disait-il. En tant que disciple de Patrice Talon, fait savoir Gbadamassi, Christophe Mégbédji ne devrait pas se laisser faire. Il devrait respecter à la lettre les lois de la République pour impulser une dynamique de développement non seulement à la commune d’Aplahoué mais à tout le département du Couffo. Sur les 25 conseillers communaux, le Br en dispose 13, donc majoritaire.

Une guerre de tranchées au sein de la mouvance

Le maire intérimaire ainsi que le préfet Mégbédji sont tous deux de l’Union progressiste. Ce qui fait dire au camp d’en face que le préfet protège son poulain et ne veut pas organiser les élections. Rachidi Gbadamassi a été sans réserve. « Nous sommes tous de la mouvance , Up n’est pas dans la rupture plus que le Br , nous soutenons tous les actions du chef de l’État Patrice Talon », a-t-il insisté. Il rappelle les notions élémentaires au préfet, administrateur civil, lorsqu’il déclare: « un préfet ne devrait pas prendre de camp dans une affaire d’élection du maire , c’est du cafouillage total ». A la veille des élections communales, les deux partis siamois ne ratent aucune occasion pour se tirer dessus. Surement que la guerre sera plus visible dans les tout prochains jours.