Bénin : libération de 63 détenus : de la parole à l’acte, une prime à Talon

 

Après la promulgation de la loi sur l’amnistie, 63 personnes jadis maintenues dans les liens de la détention aux lendemains des violences post-électorales, ont recouvré leur liberté au soir de ce vendredi 08 novembre. Une prime à Patrice Talon qui a joint l’acte à la parole.

Philippe Aboumon, Habid Ahandessi, Hermann Yaovi Kokou, Josué Houngbédji et les autres sont libre de leur mouvement depuis la soirée de ce vendredi 08 novembre 2019. En application de la loi sur l’amnistie adoptée le 31 octobre par l’Assemblée nationale et promulguée par le chef de l’Etat en début de semaine, Mario Mètonou, procureur de la République a autorisé la mise en liberté immédiate des 63 personnes impliquées dans les violences post-électorales d’avril et de mai 2019 au Bénin. Cette loi est l’une des recommandations issues du dialogue politique initié par le président Patrice Talon dans le cadre du retour de la paix et le maintien de la cohésion nationale. En session budgétaire, les députés ont examiné en procédure d’urgence l’avant-projet de loi sur l’amnistie et ont doté le Bénin d’une loi sur l’amnistie. La suite du processus est allé très vite et les mis en cause peuvent à présent retrouver leur famille respective.

Patrice  Talon, un artisan de la cohésion nationale

Le Président de la République, manifestement, veut faire table rase du passé. Après avoir promulgué la loi sur l’amnistie autorisant ainsi la mise ne liberté sans condition de 63 personnes gardés en prison depuis plusieurs mois, Patrice Talon a lancé un appel à son prédécesseur. Dans une interview accordée à France 24, le chef de l’Etat a déclaré : « je souhaite que Boni Yayi rentre au pays ». Au cours d’une émission à la télévision nationale, Alain Orounla, ministre de la communication et des postes a affirmé : « …le Président de la République a téléphoné au Président Boni Yayi afin qu’il rentre. Il lui témoigne toujours de son amitié. Ce n’est pas parce qu’il y a des incompréhensions qu’on ne va pas cohabiter ». Des démarches qui prouvent à suffisance que l’actuel locataire de la Marina veut oublier le passé sombre.

4 comments

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SAS

Voilà comment on distribue des primes dans le Bénin actuel.
Une prime pour la ruse qui a conduit à l’exclusion, une prime pour la rage suggérée à l’armée tueuse des nôtres, une prime pour la ruse qui a conduit au viol et à la défloraison de notre constitution, une prime pour la ruse de s’auto-amnistier sous prétexte d’amnistier 63 personnes à qui on doit demander plutôt pardon pour les avoir privé de liberté alors qu’ils ne faisaient montre que de leur citoyenneté, leur patriotisme, leur courage, leur attachement à la justice, à la liberté, aux acquis de la démocratie.
C’est eux qu’il faut primer sans hésitation et non leur bourreau. Le monde est vraiment à l’envers au Bénin d’aujourd’hui.

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    George

    Arrête d’exclusions tu as une opposition béninoise qui est es stupides et ne comprend pas que la politique c’est la négociation ils ont eu les yeux plus gros que le ventre pensant écourter le mandat de talon et c’est mal connaître ce homme qui connaît le talon d’Achille de ces homme politique en perdition . Ils auraient mieux fait d’accepter la proposition de Houngbédji au lieu de se lancer dans dés phraséologie pas d’élection sans l’opposition

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DJOBIDO

UNE PRIME !!! VOUS ÊTES COMPLICE DE LA DICTATURE QUE NOUS VIVONS PAR LE SENS DES MOTS.
VOTRE JOURNALISME A VRAIMENT UN GROS PROBLEME D’ANALYSE DES FAITS
LIBERER DES PERSONNES QUE L’ON EMPRISONNE POUR DELIT D’OPINION ET VOUS DITES UNE PRIME.
VOUS QUI SOUTENEZ LA DICTATURE SOUS TALON EN FAIT

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la rupture

Vous dites qu’ils sont attaches à la justice, à la liberté. Quel drôle de démocratie? Pour vous, liberté rime avec casses. Vous montrez aux gens le genre d’éducation qu’ils ont reçue. C’est vraiment dommage.