Algérie: la Libye et la coopération économique au cœur de la visite de Recep Erdogan chez Tebboune

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan a été reçu à Alger ce dimanche 26 janvier par son homologue algérien Abdelamadjid Tebboune. Au menu des échanges, la crise libyenne et la coopération bilatérale entre les deux pays.

Le dirigeant turc entame ce dimanche une visite officielle de 48 heures dans la capitale algérienne. Accompagné d’une importante délégation d’hommes d’affaires, Recep Tayyip Erdogan veut relancer la coopération bilatérale surtout économique avec l’Algérie sans occulter la question libyenne. « Nous allons organiser un forum économique en Algérie où nous avons la première place parmi les investisseurs étrangers (…). Nous allons également discuter des derniers développements dans notre région, spécialement en Libye« , a déclaré Erdogan lors d’une conférence de presse à l’aéroport d’Istanbul avant son départ.

Son arrivée à Alger intervient quelque jours après la conclave régionale libyenne des ministres des affaires étrangères qui se sont appropriés les résolutions de Berlin afin de chercher d’autres portes de sortie au conflit. A Alger, le régime Tebboune veut jouer un rôle de médiateur dans cette crise qui dure depuis plusieurs années. Ce dimanche, la mission des Nations unies en Libye (Manul) a dénoncé la poursuite des violations de l’embargo sur les armes en Libye, malgré les engagements pris lors de la conférence de Berlin, et a exhorté les deux camps à respecter un cessez-le-feu précaire.

Non à l’ingérence étrangère!

A la conférence de Berlin en Allemagne le dimanche dernier, les participants se sont accordés sur la nécessité de mettre fin aux ingérences étrangères des pays qui soutiennent les deux parties en conflit. Jeudi, la rencontre d’Alger a exhorté les belligérants libyens à s’inscrire dans le processus de dialogue, sous les auspices de l’ONU, avec le concours de l’Union africaine et des pays voisins de la Libye, en vue de parvenir à un règlement global loin de toute interférence étrangère. Ces mesures visent plusieurs pays dont la Turquie qui a déjà démarré l’envoi de ses troupes en soutien au premier ministre Fayez Al-Serraj, rival du maréchal Khalifa Haftar.