Centrafrique : de retour à Bangui, François Bozizé demande pardon à ses compatriotes

François Bozizé, ancien président centrafricain

L’ancien président centrafricain, François Bozizé, de retour à Bangui, s’est officiellement adressé à la presse. Dans son intervention, l’ex-chef d’Etat a demandé pardon à ses concitoyens pour ses « erreurs » commises quand il était aux affaires.

De retour dans la capitale centrafricaine, François Bozizé a pris langue avec la presse, une occasion qui marque sa première sortie officielle après son exil. Au cours de cette sortie, le chef du KNK n’a pas tardé à faire amende honorable auprès de ses compatriotes pour ses éventuelles erreurs en tant que dirigeant du pays. « Encore une fois, pour toutes les erreurs commises de ma part et pour les torts commis aux uns et aux autres et qui auraient pu résulter de mon action à la tête du pays, je demande solennellement pardon en ce jour. Je prie le peuple centrafricain de croire que je n’ai jamais fait du mal intentionnellement à aucun de mes compatriotes et je prie pour que ces quelques mots puissent contribuer à l’apaisement de leur cœur », a-t-il déclaré.

Cette sortie intervient après son tête-à-tête avec son ancien premier ministre, Faustin-Archange Touadéra, aujourd’hui président de la Centrafrique. Chassé du pouvoir par la rébellion Séléka de son successeur, Michel Djotodia, en 2013, Bozizé a passé 7 ans à exil avant de rallier la terre de ses aïeux. Cette rébellion a plongé le pays dans un chaos sociopolitique et a favorisé l’émergence de plusieurs groupes armés. Le nouvel accord de paix signé entre gouvernement et groupes armés est censé mettre définitivement fin à la crise.

« Rien ne m’empêche d‘être candidat… »

Questionné sur ses prochaines ambitions politiques, Francois Bozizé s’est attelé à la loi. D’après ces dispositions légales, le leader de la Convergence nationale (Kwa Na Kwa) n’y voit pas de barrière à sa candidature. « Rien ne m’empêche d‘être candidat (…) Rien ne m’empêche selon les textes officiels. Cela dépend de mon parti. C’est le congrès qui désigne les candidats », a insisté Bozizé. Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat sans effusion de sang, il a passé 10 ans à la présidence avant d’être renversé par la rébellion Séléka.