Côte d’Ivoire-présidentielle 2020: le clergé catholique fait pression sur le régime Ouattara

Réunis en Assemblée générale, du 13 au 19 janvier à Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, les évêques ont adressé un message au régime Ouattara et à l’ensemble de la classe politique pour une présidentielle apaisée en 2020.

La conférence des évêques de la Côte d’Ivoire (Cecci) a interpellé les autorités sur la nécessité d’un dialogue afin de créer les conditions nécessaires pour la tenue d’une présidentielle apaisée, transparente et démocratique. Dans leur déclaration, les évêques estiment que la réconciliation passe par le retour en Côte d’Ivoire des exilés «avec des garanties de sécurité et de réintégration», la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion, sans opinion et le dégel de leurs avoirs.  « Nous devons, en effet, nous accorder sur le fait que les prochaines élections doivent être transparentes, crédibles et pacifiques pour que tous acceptent les résultats qui en sortiront comme expression de la volonté de la majorité des Ivoiriens », a recommandé l’évêque Salomon Lézoutié.

Les hommes de Dieu recommandent également qu’un consensus soit trouvé autour de la commission électorale indépendante (CEI). Il exige l’instauration et la consolidation de l’État de droit qui implique le respect de la constitution. D’après eux, «toutes ces questions exigent absolument un dialogue et une concertation entre tous les acteurs politiques et méritent d’être étendues à la société civile ».

Crispation du climat politique!

Depuis 2019, l’échiquier politique ivoirien est en pleine ébullition. Cette sortie intervient alors que l’ancien président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro est sur le coup d’un mandat d’arrêt international. La classe politique exige aussi de nouvelles assises pour constituer une CEI non inféodée au pouvoir Ouattara. Dans cette atmosphère, le chef de l’Etat affiche son intention de réviser la constitution, un autre point qui fâche!