Crise libyenne : tous les espoirs d’un accord tombent à l’eau, Haftar quitte Moscou

Alors que tous les espoirs sont pour un cessez-le-feu définitif dans le conflit libyen, le Général Khalifa Haftar vient de faire tout capoter en quittant Moscou sans signer l’accord.

La Russie et la Turquie tentent de suspendre les combats entre le gouvernement libyen et les milices rebelles sous le commandement du Général Khalifa Haftar. Dans cette perspective, un cessez-le-feu a été obtenu à partir du 12 janvier pour des discussions à Moscou en Russie, avec les deux parties en conflit dans le pays. Lors de cette rencontre lundi, un accord de cessez-le-feu définitif pour des pourparlers a été présenté à Al Sarraj, le Premier ministre du gouvernement de Tripoli reconnu par l’ONU, et à Khalifa Haftar, le chef de l’armée Nationale libyenne (LNA), soutenant le parlement de Tobrouk. Le chef du GNA a signé le document mais Haftar a refusé.

Mardi, ce dernier qui avait demandé du temps pour réfléchir, a quitté Moscou sans apposer sa signature sur l’accord.  Après donc environ huit heures de pourparlers directs sous la médiation de Moscou et d’Ankara dans la capitale russe, aucun terrain d’entente n’a été trouvé. Commentant le départ de Haftar, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré mardi que Moscou continuerait de faire pression pour un accord de cessez-le-feu en Libye. «Nous poursuivrons nos efforts dans cette direction. Pour l’instant, aucun résultat définitif n’a été obtenu », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Colombo, mardi. Depuis 2014, la Libye est divisée en deux camps rivaux: le gouvernement de Tripoli et un camp basé dans la ville orientale de Tobrouk.