Israël: inculpé pour corruption, Benyamin Netanyahou demande l’immunité parlementaire

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a demandé l’immunité parlementaire face aux accusations de malversations qui l’accablent. Dans une intervention à la fin de l’année écoulée, le patron du Likoud s’est épanché.

Estimant être victime d’une chasse aux sorcières de la part de la police, de la justice et du procureur général, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou dénonce les charges montées de « toutes pièces » contre sa personne. Pour poursuivre son plan de développement, le chef du gouvernement exige une immunité de la part du Knesset. « On veut m’empêcher de poursuivre mon travail de développement du pays. C’est pour contrer cela qu’il me faut l’immunité parlementaire », déclare-t-il. Juste après son annonce, le chef du parti Bleu-blanc, le général Benny Gantz a annoncé que son camp voterait contre. « Netanyahou sait qu’il est coupable, et c’est la raison pour laquelle il demande l’immunité. Il porte atteinte au grand principe sur lequel nous avons été éduqués : tous les hommes sont égaux devant la loi » a écrit son rival.

Inculpé pour corruption et autres faits connexes, Benyamin Netanyahou est au cœur du blocage politique dans un pays resté sans gouvernement depuis plusieurs mois pour faute majorité. En mars prochain, une nouvelle législative aura lieu, une troisième en moins d’un an. Si aucune issue n’est trouvée, la quatrième élection se tiendra en juin de 2020. Ce qui plongera sans doute le pays dans des éventuelles difficultés financières.