Joël Aïvo: « Méfiez-vous des matchs supposés verrouillés et des victoires programmées »

Choisi comme le parrain d’un tournoi de football à Porto Novo, sa ville natale et capitale politique du Bénin, l’ex doyen de la faculté de droit et sciences politiques, le professeur Joël Aïvo retient de cette expérience une leçon: celle de se méfier des matchs supposés verrouillés et des victoires programmées. Une vérité qui selon lui est valable dans toute compétition; même s’il s’agit d’une élection présidentielle pour laquelle des indiscrétions annoncent sa présence sur la ligne de départ.

Dans un post sur sa page Facebook, le professeur Joël Aïvo partage avec ses « followers » la dernière expérience qu’il a vécue dans le 4ème arrondissement de Porto-Novo au quartier Houinmey-Gbèdjromédé, le quartier qui l’a vu naître.  » C’est à l’occasion de la finale d’un tournoi de Foot « petit camp » qui a brassé 32 quartiers de la ville et confronté, pendant 5 semaines, les meilleures équipes de la Capitale. J’ai eu l’honneur d’être le Parrain du tournoi et l’occasion de tirer plusieurs leçons des 64 matchs joués sur 12 terrains différents. » peut-on lire dan son post. Mais la leçon qu’il a retenue de cette expérience et qu’il a souhaité partager avec ses amis est celle-ci: il faut craindre les matchs  supposés verrouillés et des victoires programmées. «  « Méfiez-vous des matchs supposés verrouillés et des victoires programmées, un peu trop faciles, qui vous sont acquises avant même le match ». Cette sagesse a été valable pour la finale remportée par l’équipe de Lokossa. Mais, la leçon s’applique à toute bataille, car seules les batailles que vous abandonnez sont perdues d’avance. C’est une loi de la nature. » a-t-il publié.

Une leçon pour 2021 ?

A travers cette leçon, le président de l’association béninoise du droit constitutionnel n’est-il pas entrain de faire une allusion à l’élection présidentielle de 2021? Il ne l’a pas dit expressément. Mais depuis un moment, une rumeur persistante fait état de ce que l’ancien doyen de la FADESP serait candidat à cette élection. Une supputation renforcée par un regain d’activisme sur le terrain. Le professeur Joël Aïvo était en effet perçu sur le terrain avec plusieurs corps constitué après avoir certainement reçu les bénédictions de son père affectif, le célèbre comédien Okéké; l’alter égo de baba Yabo, bien connu par les béninois des années 70 et 80.

L’allusion tombe également à pic dans un contexte où des politologues dont Mathias Hounkpè, au regard des nouvelles dispositions du code électorale affirment qu’il serait un miracle que l’actuel locataire de la Marina ne puisse succéder à lui-même. Selon ces politologues, si les textes restent en l’état, aucun candidat ne peut battre à la prochaine élection présidentielle l’actuel président de la République qui a seul le pouvoir selon les textes actuels de désigner qui pourrait être ses challengers. En mettant l’accent sur la leçon qu’il a tirée de cette compétition de football, le professeur Joël Aïvo se donne sans doute du courage si les ambitions présidentielles que les gens lui prêtent sont avérées.  L’avertissement est sans doute reçu par qui de droit.