Bénin: les FCBE divisés sur l'organisation d'un congrès avant les municipales

Les responsables du parti des forces cauris pour un Bénin émergent se sont réconciliés mais peinent à parler le même langage et à coordonner leur actions. Cela explique les contradictions qui sont exposées depuis un moment sur la place publique. L’autre point qui divise cette formation politique est celui relatif à l’opportunité d’organiser un congrès pour s’entendre sur l’essentiel avant de participer aux élections communales de 2020. 

Après l’unification du parti des forces cauris pour un Bénin émergent, le nouveau secrétaire exécutif national, Paul Hounkpè, a convoqué les membres du parti le jeudi 6 février 2020. Entre autres points abordés, la participation du parti aux prochaines élections municipales, Communales et locales. Les responsables conviés à cette séance, après avoir fait le tour du contexte politique actuel et le fonctionnement des organes en charge de l’organisation des élections, ont décidé néanmoins unanimement d’être sur la ligne de départ de cette compétition électorale. Il a été également décidé de l’organisation d’un congrès du parti après l’installation des élus locaux. Mais au cours d’une rencontre convoquée par le président d’honneur du parti, l’ancien président Boni Yayi, avec les coordonnateurs de circonscription, ceux-ci qui certainement n’apprécient pas la manière dont le secrétaire exécutif national, Paul Hounkpè, dirige le parti, ont souhaité l’organisation dans les tous prochains jours d’un congrès afin de faire renaître la confiance. Cette confiance qui selon eux est indispensable pour aborder sereinement les élections Communales de 2020. Ils ont alors pondu un communiqué qui a été vite contesté par un autre communiqué signé du porte-parole du parti.
Reçu dans l’émission actu Matin de Canal 3 Bénin ce lundi 10 février pour éclairer l’opinion sur cette divergence, le 1er secrétaire exécutif national adjoint du parti Force cauris pour un Bénin émergent s’est prononcé sur la tenue ou non du congrès du parti avant les élections Communales du 17 mai 2020. Selon Théophile yarou, la réunion tenue le jeudi 6 février par le Bureau exécutif national a entériné la décision prise par le comité de réconciliation d’aller directement aux élections Communales et tenir deux semaines après le scrutin, le congrès du parti. Pour lui, la rencontre tenue par certains responsables avec le président Boni Yayi et qui a mis sur le tapis la question d’organiser un congrès avant les élections communales est une réunion informelle. Selon Théophile Yarou, le président d’honneur Boni Yayi n’est pas habilité à convoquer le congrès du parti. « Si c’est pour tenir une réunion formelle ou un congrès, il ne peut pas le faire sans passer par le secrétaire exécutif national. », a fait savoir le 1er secrétaire exécutif national adjoint du parti. Cette cacophonie au sein de cette formation à quelques semaines d’une échéance électorale dont l’enjeu n’est plus à démontrer est un mauvais présage. Mieux, certains responsables du parti, comme le désormais ex-secrétaire exécutif national du parti, l’honorable Valentin Djènontin, ne sont pas de cœur avec ceux qui s’activent pour participer aux élections Communales. Sans une adresse, il a affirmé que faire participer le parti aux élections Communales dans le contexte politique actuel, c’est prendre le risque de faire essuyer un échec cuisant au parti. Par ailleurs, il se sussure que le président d’honneur des FCBE, le président Boni Yayi, dépassé par ce qui se passe au sein du parti, souhaite se retirer momentanément. C’est dans ce méli-mélo que la parti supposé réunifié prépare les élections Communales du 17 mai 2020.