Bénin: munitions, pistolets et gilets pare-balles confisqués chez KGB

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a fixé l’homme d’affaire Bernard Godonou Kikissagbé, alias KGB, et ses complices sur leurs sorts. Reconnus coupables pour escroquerie et complicité d’escroquerie, ils ont tous écopé de 5 ans d’emprisonnement ferme, 5,5 milliards fcfa d’intérêts civils et 2 millions fcfa d’amende. Le verdict de la Cour a révélé que plusieurs objets militaires ont été découverts lors de la perquisition au domicile de KGB.

Bernard Godonou Kikissagbé et ses 12 complices sont désormais fixés sur leurs sorts. 5 ans d’emprisonnement ferme, 5,5 milliards fcfa d’intérêts civils et 2 millions fcfa d’amende. C’est la peine retenue contre les prévenus dans ce dossier dont la plupart des plaignants sont des étrangers. En ce qui concerne KGB, le principal mis en cause, la Cour a pris d’autres mesures en dehors de la sanction pénale.
Selon le quotidien du service public, KGB et ses complices sont interdits de détenir ou de porter une arme soumise à autorisation. La Cour, présidée par Cyriaque Dossa, a aussi interdit aux prévenus d’émettre des chèques, sauf ceux qui permettent le « retrait de fonds par le tireur auprès du tiré pour ceux qui sont certifiés et d’utiliser des cartes de paiement d’autre part », rapporte La Nation. En ce concerne les minutions, les pistolets, les gilets pare-balles et autres objets militaires retrouvés au domicile de KGB, la Criet a ordonné leur confiscation au profit des Forces armées béninoises. Des faux billets de dollars retrouvés chez le principal mis en cause sont aussi confisqués au profit de la Bceao.

Quid des biens personnels de KGB?

A sa sortie de prison, Bernard Godonou Kikissagbé ne pourra plus retrouver ses biens personnels saisis lors de la perquisition de son domicile. La Cour a ordonné leur confiscation au profit de l’Etat. Il s’agit notamment de numéraires, matériels informatiques, téléphones portables.
En ce qui concerne les voitures et les immeubles de KGB, saisis dans le cadre de l’affaire, la Criet a ordonné leur vente aux enchères. Les retombées de cette vente seront « déposées à la Caisse de dépôt et consignation au profit des victimes à concurrence de leurs créances sur les condamnés ». Il faut noter que KGB et ses complices ont trois jours pour le pourvoi en cassation s’ils ne sont pas satisfaits du verdict de la Cour.