CPI : les avocats de Gbagbo coulent les arguments de l’Etat de Côte d’Ivoire

Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont à la Cour Pénale Internationale pour assister à l’audience qui déterminera leur nouvelle situation en tant que personnes jugées et acquittées.

A l’entame, les avocats de Gbag,bo par la voix de Me Dov Jacobs, ont vite fait d’effacer les arguments de la partie adverse qui indique que, libérer Gbagbo, serait source de troubles à l’ordre public en Côte d’Ivoire. Selon l’avocat, cité par Afrique sur 7, ces risques devraient être « démontrés » et basés sur des faits objectifs et identifiables et non sur des suspicions. Me Dov Jacobs explique au juges qu’«il faut qu’il y ait des éléments concrets, matériels qui justifient l’imposition des restrictions; cela ne peut être une dérogation générale ». Il a aussi pris soin de rappeler, devant la cours, que le droit à la liberté d’une personne acquittée est « non dérogeable quelles que soient les circonstances ».
Aussi, l’accusation indique qu’au-delà des troubles qu’engendrerait la levée des conditions de libération de l’ancien président, il subsisterait un risque élevé de fuite de ce dernier. A cela également, Me Jacobs a répondu. Afrique sur 7 rapporte que « Me Jacob estime que cette position est difficilement compréhensible. Le procureur lui-même, rappelle l’avocat, ne demande en aucun cas la poursuite du procès à l’issue de l’appel. « Qu’est-ce qui justifierait que la liberté de Laurent Gbagbo soit restreinte pendant l’appel », s’est-il interrogé ». L’avocat poursuit et indique que « toute question relative à un risque allégué de fuite ne se pose pas dans ces conditions puisqu,e de toute façon, en l’état des demandes actuelles des parties, le procès va s’arrêter ».