Donald Trump prédit que le coronavirus disparaîtra en avril à cause de « la chaleur. »

Le président américain a prédit, lundi, depuis la Maison Blanche que la chaleur du printemps permettrait de tuer le virus venu de Chine, qui a fait plus de 1000 morts.

Le président américain Donald Trump a prédit, lundi 10 février, que l’épidémie de coronavirus disparaîtrait probablement en avril à cause de la chaleur. Une vidéo qui a rapidement fait l’objet de moquerie sur les réseaux sociaux. « D’ici avril, ou au cours du mois d’avril, la chaleur en général tue ce genre de virus », a déclaré Donald Trump depuis la Maison Blanche, lundi. « Ce serait une bonne chose », a-t-il ajouté. Le locataire de la Maison Blanche a par ailleurs loué l’attitude de Pékin face à cette épidémie qui a fait plus de 900 morts. Je pense qu’ils font du bon travail, a-t-il déclaré. J’ai eu un long échange avec le président Xi […] il est très confiant.

Une affirmation pourtant contredite par les spécialistes

La trajectoire de l’épidémie de 2019-nCoV pourrait être infléchie par l’arrivée du printemps et de l’été, mais les mesures d’endiguement du virus seront absolument déterminantes. A ce stade, l’épidémie continue de progresser, et les autorités sanitaires se gardent de dire que le « pic » est en vue, c’est-à-dire le moment où le nombre de transmissions commencera à baisser d’une semaine à l’autre. « Nous ne savons pas », a répondu, vendredi, le directeur de l’Institut américain des maladies infectieuses, Anthony Fauci, membre du groupe de travail présidentiel sur le virus, lorsqu’on lui a demandé quand l’épidémie commencerait à fléchir. « Tout type de prédiction serait malvenu car il reste énormément d’inconnues », a-t-il dit. Le facteur clé sera le degré de transmission hors de Chine, et la capacité des autres pays à contenir l’épidémie.
Le bilan de l’épidémie du nouveau coronavirus a dépassé, mercredi, les 1 100 morts, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) disant redouter une « très grave menace » pour la planète, même si le nombre journalier de nouvelles contaminations diminue. Jusqu’à présent, 99,9 % des décès enregistrés dans le monde l’ont été en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), où est apparue la maladie en décembre dans la grande ville de Wuhan (centre). Le virus, désormais officiellement appelé par l’OMS « Covid-19 » – et non plus « 2019-nCoV », le nom adopté à titre provisoire – y a provoqué la mort de 1 113 personnes, selon les autorités sanitaires chinoises. Un total de 44 653 personnes contaminées ont désormais été répertoriées en Chine continentale.