Gabon : les mis en cause dans l’enquête anti-corruption écartés du parti au pouvoir

Les personnalités mises en cause dans l’enquête anti-corruption au Gabon sont relevées de leurs fonctions au parti démocratique gabonais (PDG). L’annonce a été faite par le secrétaire général du parti, Eric Dodo Bounguendza, dans une déclaration à la presse, le 31 janvier dernier.

Les membres des différents organes du parti au pouvoir qui sont poursuivis dans la vaste opération anti-corruption sont relevés de leurs fonctions au sein de la formation politique. Les responsables au plus haut niveau ne voudraient pas que l’indisponibilité de ces derniers constitue un blocage pour le parti, et de ce fait, les textes ont prévu un mécanisme. « Les textes sont suffisamment clairs. Tout camarade privé de sa liberté, fût-il de façon momentanée, n’exerce plus ses responsabilités au sein du PDG, en attendant que la justice se prononce », a déclaré le secrétaire général. « On ne peut tolérer que le parti soit bloqué plus longtemps parce que certains de ses responsables sont dans l’incapacité d’exercer leurs fonctions« , commente un proche de Dodo Bounguendza.
Toutefois, il ne s’agit en aucun cas d’une exclusion, car les mis en cause restent, à l’étape actuelle, de présumés innocents. « Ces personnes bénéficient de la présomption d’innocence, quand bien même on peut considérer que les charges qui pèsent sur elles sont particulièrement lourdes. Elles ne sont donc pas exclues du parti contrairement à ce que prétend la rumeur », argue-t-il. Parmi les personnes épinglées dans la lutte anti-corruption, plusieurs sont du parti démocratique gabonais dont Omar Bongo est le fondateur.