"Je ne me sens pas dans l'âme d'un dictateur", Faure Gnassingbé répond à ses détracteurs

Le président sortant du Togo, Faure Gnassingbé s’est exprimé ce jeudi sur le processus électoral en cours dans son pays. Dans un entretien accordé à l’AFP et au journal Le Monde, le fils de l’ancien dirigeant s’est dit serein et confiant en sa victoire au soir du 22 février prochain.

A quelques heures de la fin de la campagne électorale, Faure Gnassingbé s’est exprimé sur le processus électoral en cours au Togo. Après deux semaines de campagne, le candidat de « Union pour la République » est certain d’être élu dès le premier tour. « Bien sûr (…), c’est mon souhait et j’ai tout fait pour cela donc je suis serein et confiant« , a-t-il déclaré. Face aux incriminations de ses détracteurs, le fils d’Eyadéma Gnassingbé voit plutôt une évolution dans la construction du pays. « Si vous avez le temps de vous pencher sur la situation de notre pays (…), vous verrez que parfois ces propos ou ces appréciations sont exagérées, en tous cas je ne me sens pas dans l’âme d’un dictateur« , a-t-il assuré avant d’ajouter: « Quand j’ai succédé à mon père, les conditions dans lesquelles ça s’est fait, c’est sûr que c’est un peu comme le péché originel parce que c’est l’armée qui a pris cette décision« .
Arrivé au pouvoir en 2005 suite au décès de son pays, Faure Essozimna Gnassingbé a été réélu trois fois de suite en 2005, 2010 et 2015. Il se présente pour un quatrième mandat cette année face à six candidats de l’opposition. Pour ce vote, l’alternance au pouvoir est le principal argument que brandissent les candidats de l’opposition. Le samedi 22 février, environ trois millions et demi de togolais sont appelés aux urnes pour élire le nouveau dirigeant.