Soudan du Sud: Salva Kiir fait une énorme concession et met la pression sur Riek Machar
Les différents protagonistes de la crise au Soudan du sud s’activent à raviser leurs positions afin d’avancer dans le processus de paix. Ce samedi, le président Salva Kiir s’est dit favorable à un retour au fédéralisme à dix Etats, une revendication clé de l’opposition.
C’est un cap important qui vient d’être franchi dans la résolution de la crise sud-soudanaise. En effet, le président Salva Kiir a accepté une demande clé de l’opposition, le retour à un système fédéral de dix Etats, ouvrant ainsi la voie à la formation d’un gouvernement d’union et à la fin de la guerre civile. « Nous venons de faire un compromis dans l’intérêt de la paix (…) J’attends de l’opposition qu’elle fasse de même« , a déclaré le chef d’Etat à l’issue d’une réunion à Juba avec de hauts responsables du gouvernement et de l’armée. Il explique que cette décision « n’est peut-être pas la meilleure option » pour le peuple sud-soudanais mais qu’elle a été jugée «nécessaire […] au nom de la paix et de l’unité du pays ».
Cette concession fait partie des revendications sur lesquelles le chef rebelle Riek Machar s’est montré inflexible. Il en est de même pour la formation d’une armée d’unité nationale et des conditions de garantie pour la sécurité de l’ancien vice-président. Devenu indépendant en 2011, le Soudan du sud a basculé dans la guerre civile après des différends entre ces deux leaders: le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar. Selon l’accord de paix signé par les deux parties, un gouvernement d’union nationale doit être formé au plus tard le 22 février prochain.
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