Transfèrement d’Omar El Beshir à la CPI, le Soudan apporte des précisions

Les autorités soudanaises ont décidé de remettre plusieurs personnalités du pays à la Cour pénale internationale. Mercredi, le porte-parole du gouvernement est revenu sur l’annonce pour clarifier les informations sur le sort de l’ancien président Omar El Beshir.

Selon le haut responsable du gouvernement du soudan, le ministre soudanais de l’Information Faisal Mohammed Saleh, « cette décision a le soutien total du Haut Conseil pour la paix qui comprend tous les membres du Conseil souverain. Cela inclut donc les militaires de ce Conseil souverain. Deux d’entre eux participent déjà à ces négociations de paix à Juba. Nous sommes tombés d’accord sur le principe d’une comparution devant la CPI de ceux qui sont visés par un mandat d’arrêt. Ils sont quatre. L’un d’entre eux est Omar el-Béchir. Il y a Ahmed Haroun, Abdelrahim Mohammad Hussein et Ali Kosheib. Nous discuterons des détails plus tard. Nous en discuterons avec les représentants de la CPI et avec les mouvements du Darfour lors des négociations en cours à Juba. »
La CPI avait émis un mandat d’arrêt international contre Omar El Bashir alors qu’il était encore au pouvoir. Ce mandat n’a jamais été exécuté car le pays n’est pas membre de la CPI et certains pays africains où il se rendait avaient refusé de le faire arrêter. Après son éviction du pouvoir, la cour a réclamé son transfèrement à La Haye pour les faits commis au Darfour. Omar el-Beshir est accusé de crimes de guerre et crime contre l’humanité, génocide notamment, indique RFI. L’ONU a recensé pas moins de 300 000 morts et quelque 2,5 millions déplacés pendant le conflit au Darfour.