Bénin – CRIET: un dossier de détournement de deniers publics au CNHU renvoyé
C’est un dossier de détournement de deniers publics qui a été examiné ce mardi 24 mars 2020 par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), qui a ouvert, depuis le lundi 16 mars, sa première session criminelle de l’année 2019-2020. Les accusés, Maurice Gbèssèhoun et Thomas Tchiakpè, tous deux cadres du Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga (Cnhu Hkm) de Cotonou, étaient à la barre pour s’expliquer sur les faits de détournement de deniers publics mis à leur charge.
La cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a connu ce mardi 24 mars 2020, un dossier de détournement de deniers publics au Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga (Cnhu Hkm) de Cotonou. L’audience ouvert, le dossier n’a pu aller au bout, la cour ayant constaté, après l’étape d’instruction des débats, qu’il manquait au dossier les rapports d’expertise médico-psychologique et psychiatrique des accusés. L’expert commis à cette tâche a écrit et fait part à la cour de ses difficultés à contacter les inculpés en vue de l’accomplissement de cette formalité capitale prévue par le Code de procédure pénale. La lettre de l’expert a été lue par le président de la cour de céans, Richard Tchognon Limoan; rapporte le quotidien du service public.
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Sur la question, le ministère public représenté par Gilbert Ulrich Togbonon, procureur spécial près la Criet, tout en reconnaissant l’importance de cette pièce manquante, a demandé à la cour de poursuivre l’examen du dossier. Sauf si les accusés eux-mêmes exigent la suspension des travaux pour la réalisation de cet examen médico-psychologique et psychiatrique. Seulement, le ministère public a tenu à attirer l’attention, surtout des mis en cause, sur les conséquences d’un éventuel renvoi du dossier. Selon lui, ce report vaut prise de corps et retour en prison, jusqu’à la prochaine session, des accusés dont l’un est poursuivi sans mandat et l’autre bénéficiant d’une liberté provisoire depuis décembre 2015. Les conseils, Me Hugo Koukpolou et Me Gracia Adjagba Amoussou, substituant Me Raymond Gbèssèmèhlan, assurant respectivement les intérêts de Thomas Tchiakpè et Maurice Gbèssèhoun, approuvent les réquisitions du ministère public. La cour de céans, délibérant après une suspension, a pris le contre-pied des positions du procureur spécial et de la défense. Elle a décidé du renvoi de l’affaire à une session ultérieure de la Criet. Ainsi, la cour a ordonné la prise de corps en vue de permettre aux accusés de se mettre à la disposition du psychologue pour son expertise. Laquelle devrait renseigner sur l’état de santé de chacun des accusés et dire si ces dernier sont compatibles ou pas avec une mesure carcérale.
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