Guinée: deux leaders du FNDC jetés en prison à Conakry

En Guinée, deux cadres du front national pour la défense de la constitution (FNDC) ont été inculpés ce lundi 9 mars par un tribunal de Conakry et écroués.

Arrêtés vendredi, Ibrahima Diallo et Sékou Koundouno sont reconnus coupable d’outrage à agent, violences et voie de fait, production, diffusion et mise à disposition d’autrui de données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine. Pour n’avoir pas été associé à la procédure, leur avocat a dénoncé une arrestation et une inculpation arbitraires.

Avant leur arrestation, ses deux lieutenants d’Abdourahmane Sanoh, avaient dénoncé à travers une conférence de presse, les violations flagrantes des droits de l’homme.

Il s’agit donc de la deuxième interpellation des deux leaders qui avaient été arrêtés au début du mouvement en même temps que d’autres responsables du FNDC. Condamnés en première instance, ils ont vu leurs peines annulées en appel. Composé des partis politiques de l’opposition, des acteurs de la société civile et des syndicats, le FNDC reste mobiliser dans les rues malgré la répression et entend gagner la bataille. Il appelle au boycott du double scrutin (législatives et référendum) estimant que les conditions ne sont pas réunies pour l’organisation du vote.

La question du troisième mandat!

L’opposition accuse le président Alpha Condé de vouloir modifier la constitution pour afin de se maintenir au pouvoir. Sous pression de la communauté internationale et des organisations sous-régionales, le locataire du palais de Conakry a finalement reporté légèrement le scrutin pour deux semaines sans préciser de date. Si Alpha Condé ne compte fait de recule, il faudra tout même boucler un fichier électoral avec 2,5 millions d’électeurs avec des doublons et de fantômes.