Bénin: après son passage à l’OCRC, Armand Gansè devant Mètonou ce lundi

Écouté ce vendredi 24 avril 2020 par l’Office Central de Répression de la Cybercriminalité (l’OCRC), le directeur général de la Société de gestion des marchés autonomes (SOGEMA), Armand Gansè, mis sous convocation, sera ce jour devant le procureur de la République.

Le parcours judiciaire entamé ce vendredi 24 avril 2020 par le directeur général de la Société de gestion des marchés autonomes se poursuit dans la matinée de ce lundi 27 avril 2020, devant le procureur de la république,  Elonm Mario Mètonou. Il sera écouté par ce dernier qui décidera de l’orientation à donner à ce dossier qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Faut-il le rappeler, le DG SOGEMA et candidat sur la liste du parti Bloc Républicain pour le compte des élections communales, a été convoqué par l’OCRC pour être écouté dans le cadre d’une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, vidéo dans laquelle il tenait des propos jugés ethnocentriques. Une infraction prévue et punie par les articles 551 et 552 du code du numérique en vigueur au Bénin.
Au terme de l’article 551 : « Quiconque profère, intentionnellement, une insulte publique par le biais d’un système informatique envers une personne en raison de son appartenance à un groupe qui se caractérise par la race, la couleur, l’ascendance ou

l’origine nationale ou ethnique, ou la religion ou l’opinion politique dans la mesure où cette appartenance sert de
prétexte à l’un ou l’autre de ces éléments, ou un groupe de personnes qui se distingue par une de ces caractéristiques, est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à sept (07) ans et d’une amende d’un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA.  » Quant à l’article 552, il stipule que : « Quiconque aura provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence, à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de l’appartenance à une race, à une couleur, à une origine nationale ou ethnique, à la religion, à l’appartenance sexuelle, ou à un handicap au moyen d’un ou sur un réseau de communication électronique ou un système informatique, est puni d’un (01) an d’emprisonnement et de cinq millions (5 000 000) de francs CFA d’amende ou de l’une de ces deux peines seulement. ».