Bénin: il y a 4 ans, Patrice Talon promettait de faire un mandat unique
Élu président de la république du Bénin à l’issue de l’élection du 20 mars 2016, Patrice Talon a prêté serment, mercredi 6 avril, à Porto-Novo. « Je ferai de mon mandat unique, une exigence morale en exerçant le pouvoir d’Etat avec dignité et simplicité », avait-il déclaré au stade Charles de Gaulle.
Le mercredi 6 avril, au stade Charles de Gaulle à Porto-Novo, la capitale du Bénin, et au rythme de 21 coups de canon, Patrice Guillaume Athanase Talon prêtait serment. L’homme d’affaires élu le 20 mars 2016 avait détaillé les grands axes de son programme dans un discours d’une dizaine de minutes. « L’urgence est aux réformes politiques (…) à la restauration de la crédibilité de notre pays. La tâche paraît immense, mais n’est pas œuvre impossible », a-t-il dit lors d’une cérémonie simple et solennelle.
Patrice Talon promettait de faire un mandat unique
Devant le président de la Cour constitutionnelle, le président de l’Assemblée nationale, le président de la Cour suprême, et son challenger Lionel Zinsou battu au second tour, Patrice Talon a prononcé son discours avec une phrase retentissante, suscitant le « standing ovation » de tout le public. « La tâche parait immense! Mais ce n’est pas oeuvre impossible si les actions à entreprendre s’appuient sur une vision claire ainsi que sur les compétences et les atouts dont nous disposons. Je ferai de mon mandat unique une exigence morale! », avait déclaré le nouveau locataire du palais de la Marina.
Un an après cette déclaration et après un revers politique dû à l’échec de son projet de révision constitutionnelle rejeté par le Parlement, l’homme qui promettait un mandat unique a revu ses propos. Ainsi, au cours de l’émission ’’A bâtons rompus’’, sur les plateaux de la télévision publique, le président n’exclut pas de briguer un second mandat en 2021.
’’2021, c’est loin (…) En 2021, j’aviserai’’, a affirmé Patrice Talon, 8 avril 2017, en réponse à la question de savoir s’il va rempiler à la fin de son quinquennat. L’homme d’affaires se disait triste par rapport au sort qui a été réservé à son projet de révision constitutionnelle rejeté. Il estime qu’il ’’y a des mains invisibles’’, qui ont fait échouer ce projet qui devait lui permettre de mettre en place un système de démocratie avec mandat unique.
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