Bénin – Lutte contre la Covid-19: la position de Nicéphore Soglo sur le confinement

Après avoir déploré le laxisme dont ferait preuve le gouvernement dans la gestion de la pandémie du coronavirus, Nicéphore Sogo revient à la charge dans un nouvel entretien téléphonique pour exhorter le gouvernement à se plier aux recommandations de l’OMS.

En dépit des efforts déployés par le gouvernement pour contenir la propagation de la Covid-19, l’ancien président de la république, Nicéphore Soglo, reste insatisfait. Dans un entretien téléphonique accordé à Urban fm la semaine dernière, il revient à la charge après sa déclaration du 20 mars pour déplorer les décisions « molles » prises par le gouvernement. Pour le premier président de l’ère du renouveau démocratique, « tout le monde doit prendre des mesures que l’OMS recommande et que la Chine a appliquées avec discipline ». Selon lui, c’est l’entêtement à ne prendre très tôt les mesures idoines qui nous a conduits au nombre de cas de contamination enregistré aujourd’hui et le décès d’un concitoyen.  » De toutes les façons, c’est malheureux qu’on ait tué quelqu’un qui voulait simplement vivre. J’avais dit, ce que l’Ambassadeur américain au togo a dit aussi : le gouvernement essaie de protéger les populations. », fait-il savoir.

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Sur la question de la capacité du Bénin à faire face à un confinement général, le vice-président des anciens chefs d’Etat d’Afrique estime que le problème est qu’il faut être pragmatique très tôt pour limiter le risque. Selon lui, il y a des pays africains, comme le Niger et le togo, qui ont déjà pris des mesures pour aider les gens. « On ne demande pas de donner plus que ce qu’on peut donner. La plus belle femme ne peut donner que ce qu’elle a« , a-t-il fait savoir. Pour l’ancien chef d’Etat, chacun a son domaine de compétence. Celui de l’OMS est de détecter les maladies, de dire comment ça se passe, quelles sont les mesures à observer pour les contrer. Une fois les directives données, nous n’avons qu’a écouté l’OMS, indique l’ancien chef d’Etat, qui reconnait néanmoins que les conditions varient, selon l’économie de chaque pays. « Les pays à économie développée prennent des mesures. Ils ont les moyens. Nous, d’abord, on doit prendre les mêmes mesures de notre situation économique. Parce qu’il faut se laver les mains, il faut porter les masques, il faut garder la distance de 1 mètre en attendant. Il faut que les gens aillent au marché, mais en sachant qu’il y a des mesures de précaution à prendre, sinon ils vont mourir. », laisse-t-il entendre.