Bénin: « Pour le régime de la rupture, le chiffre 20 est un symbole », Komi Koutché
L’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Komi Koutché, s’est prononcé sur la lourde condamnation qui lui a été infligée par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). C’était à l’occasion d’une déclaration de presse faite depuis son lieu d’exil, ce mercredi 22 avril 2020.
Condamné à 20 ans de réclusion criminelle et 500 millions FCFA d’amende, dans le dossier Fnm, pour « détournement de deniers publics » et d’« abus de fonctions », Komi Koutché n’est pas surpris. « Pour moi, ce n’est pas une condamnation de surprise parce que je m’y attendais », a-t-il déclaré. A l’en croire, le chiffre 20 qui revient pour la deuxième dans la condamnation d’un opposant n’est pas anodin.
Selon Komi Koutché, beaucoup d’acteurs politiques se retrouvent aujourd’hui dans la mouvance présidentielle juste parce qu’ils ont peur de ce fameux chiffre 20. « Le chiffre 20, c’est le standard de condamnation des opposants les plus menaçants. Il est clair qu’il y a un tableau de bord de la rupture qui trouve son fondement dans le chiffre 20 », a-t-il déclaré.
Laisser le temps au temps…
Pour l’ancien ministre de Boni Yayi, en exil aux USA, beaucoup de choses peuvent encore se passer en 20 ans. « Je suis convaincu que beaucoup de chose auront évolué dans la planification qui est faite et qui a conduit à cette condamnation », a-t-il dit.
Pour rappel, avant Komi Koutché, l’opposant Sébastien Ajavon avait été aussi condamné à 20 ans de prison ferme dans une affaire de cocaïne. Acquitté en première instance du tribunal de Cotonou, il a été surpris d’être à nouveau interpellé après la création de la Criet, une juridiction spéciale créée pour statuer sur les dossiers de crimes économiques et du terrorisme.
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