Ce jour-là, Boni Yayi et Nicéphore Soglo gazés par la police à Dantokpa
Vendredi 19 avril 2019, les deux anciens présidents de la République béninoise, Boni Yayi et Nicéphore Soglo, étaient au marché Dantokpa pour un petit meeting improvisé, dans le cadre des législatives du 28 avril 2019, meeting qui s’était soldé par l’usage de grenades lacrymogènes. 1 an déjà, on s’en souvient.
Les événements liés aux élections législatives historiques du 28 avril 2019 demeurent encore dans la mémoire collective. Vendredi 19 avril 2019, Boni Yayi et Nicéphore Soglo sillonnaient les rues de Cotonou dans une contre campagne, pour dénoncer le processus électoral en cours, qui excluait tous les partis d’opposition pour les législatives du 28 avril 2019.
La contre-campagne improvisée avait fait quelques arrêts à des lieux symboliques ou populaires de Cotonou. C’est ainsi que le cortège des deux anciens présidents s’était s’arrêté au marché Dantokpa, l’un des plus grands marchés de la sous-région ouest-africaine. On pouvait noter la présence d’Eric Houndété et d’Amissétou Affo Djobo aux côtés des deux anciens présidents. S’en était suivi, le rassemblement spontané d’une foule impressionnante autour de ces leaders qui avaient déjà martelé à plusieurs reprises qu’il n’y aurait pas d’élections sans l’opposition.
Informée de la situation, la police républicaine avait débarqué sur les lieux. En ce moment précis, Nicéphore Soglo martelait au micro : « pas d’élections sans l’opposition », puis s’apprêtait à donner la parole à Boni Yayi. Mais le meeting improvisé sera très tôt interrompu par des détonations; c’était une pluie de grenades lacrymogènes. Le cortège avait été obligé de quitter les lieux. La police républicaine avait annoncé avoir arrêté « deux gros bras » à l’origine de jets de pierres et de violences sur les forces de l’ordre, deux « gros bras » que la police présente comme des mercenaires venus d’un pays voisin».
Très tôt, la cellule de communication des deux présidents avait démentie cette information de « mercenaires venus d’un pays voisin ». Selon elle, il s’agissait de deux béninois qui ont la charge d’assurer la protection de ces deux anciens présidents, car, depuis un certain temps, Boni Yayi avait été privé d’une partie de sa sécurité. Alors, il a fait appel à des « gros bras ».
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