Coronavirus: Donald Trump condamne Cuba pour son assistance médicale

Le président américain, Donald Trump, s’est s’attaqué à Cuba, qui actuellement porte assistance à une quarantaine de pays à cause de la pandémie de COVID-19.

En pleine pandémie de Covid-19, cette «armée de blouses blanches» initiée par Fidel Castro est sollicitée partout à travers le monde. De la Jamaïque au Nicaragua en passant par la Guyane et l’Italie, Cuba aide actuellement une quarantaine de pays dans la lutte contre le coronavirus. Mais les États-Unis ont critiqué cette coopération médicale cubaine. Le département d’état estime que les médecins cubains sont mal rémunérés et contraints de travailler dans des conditions insalubres.

Dans une riposte, les dirigeants cubains accusent les américains d’immoralité. Juan Antonio Fernandez, directeur adjoint de la communication au ministère des affaires étrangères a déclaré : « La pandémie nous menace tous. C’est le moment de pratiquer la solidarité et de venir en aide à ceux qui en ont besoin. » De son côté, l’île a fermé ses frontières et s’est confinée depuis le 24 mars.

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), il faut un minimum de 2,5 médecins pour 1000 habitants pour assurer un service sanitaire correcte. À Cuba, il y a 8,2 médecins pour 1000 habitants. La France en recense 3,2. Les États-Unis n’en enregistrent que 2,6.

La coopération médicale internationale est un axe essentiel de la politique internationale de Cuba depuis les années 1960. En 2016, Cuba comptait plus de médecins et personnels médicaux en mission dans le monde que la seule Organisation mondiale de la santé (OMS). Déployés au Brésil jusqu’à l’arrivée de Jaïr Bolsonaro, qui les a expulsés, au Venezuela, au Nicaragua ou en Bolivie, là aussi jusqu’à la prise de pouvoir de l’extrême droite en novembre dernier, les missions médicales cubaines ont permis de renforcer la solidarité régionale latino-américaine sans pour autant délaisser les autres continents, l’Afrique notamment, et de sauver des millions de vie.

Imposé depuis 1962, l’embargo états-unien sur le Cuba fut renforcé en octobre 1992 par le Cuban Democracy Act (ou « loi Torricelli »), qui visait à freiner l’essor des nouveaux moteurs de l’économie cubaine en frappant les entrées de capitaux et de marchandises, par : 1. la stricte limitation des transferts de devises par les familles exilées, 2. l’interdiction de six mois à tout bateau ayant fait escale à Cuba de toucher port aux États-Unis et 3. des sanctions contre les firmes en affaires avec l’île relevant de juridictions d’États tiers.