Couvre-feu au Mali: les prostituées crient à la mévente

Face à la pandémie du coronavirus, les différents Etats ont pris des mesures pour limiter la propagation du virus. Au Mali, tout comme certains pays du monde, le gouvernement a décrété un couvre-feu pour préserver sa population contre le covid-19. Cette mesure prise par le gouvernement malien n’est pas sans effets sur les femmes de joie.

Le coronavirus ou source du calvaire des filles de joie? Au Mali, le couvre-feu instauré depuis le jeudi 26 mars 2020 a une influence inédite sur les activités des prostituées. Ses filles qui offrent leur entrejambe contre l’espèce sonnante et trébuchante les nuits, crient à la rareté des clients.

Selon les confidences d’une d’entre elles, à la Sirène, elles arrivaient à contourner les mesures de confinement pour offrir leurs services aux clients mais avec le couvre-feu, la situation est inédite: ‘Au départ avec la fermeture des bars et lieux de loisirs, on parvenait encore à s’en sortir car il y avait des clients que nous servions à leurs domiciles ou à nos domiciles, mais avec le couvre-feu, la situation est catastrophique, seuls les clients ‘‘VIP’’ sont disponibles’’, a-t-elle confié.

Poursuivant, elle a fait savoir que trouver des clients ‘‘VIP’’ n’est pas une chose aisée. Et donc, subvenir aux charges fixes à la fin du mois devient difficile et le chômage s’installe progressivement dans ce secteur d’activité.

Le couvre-feu, une fierté des épouses

Au-delà des activités de nuits comme les taxi-moto noctambules, les prostituées et les bars qui ont reçu un choc à travers la mesure du couvre-feu imposée au Mali, d’autres personnes sont heureuses pour cette décision du gouvernement. Il s’agit des femmes au foyer. Elles sont contentes car, disent-elles, leurs maris rentrent au plus tard à 21 heures.