[Opinion]: »Je suis soulagé de ne pas être son étudiant », Me Fatiou Ousman à propos de Topanou
Reçu ce 26 avril dans l’émission « L’invité du dimanche », l’ancien ministre de la Justice, le professeur Victor Topanou, a réagi sur plusieurs sujets d’actualité, comme : la gestion de la pandémie du coronavirus par le gouvernement béninois, le retrait de la déclaration au Protocole du CADHP et les élections municipales de mai 2017. Au terme de ces appréciations, Me Fatiou Ousman, avocat au barreau de Dijon, porte un regard critique à travers une opinion sur sa page Facebook.
Après avoir écouté le Professeur Victor Topanou, qui a été reçu ce dimanche 26 avril 2020, dans l’émission ‘’l’invité du dimanche’’ de la télévision nationale du Bénin (ORTB), Maitre Fatiou Ousman, avocat au barreau de Dijon, en France, réagit. Dans une opinion publiée sur sa page Facebook, ce praticien du droit exprime son amertume face à tout ce qu’il a entendu de la part de son aîné, le professeur Victor Topanou. Dans sa publication, Me Fatiou se dit soulagé de ne pas avoir été ou de ne pas être étudiant de ce dernier, qui était, jadis, « leader de la coalition de la défense de la démocratie », et constate avec désolation que ce dernier serait en ‘’mission’’ pour la Rupture et n’aurait pas fait preuve de ses études, en tant qu’enseignant pour porter un jugement sur le retrait de la déclaration du Bénin au protocole de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Parlant ainsi, le professeur Victor Topanou serait d’accord pour la non-exécution des décisions de justice par l’Etat béninois qui sont en instance depuis quelques années déjà.
Revenant sur la question de la gestion de la pandémie, Me Fatiou constate que l’éminent « Docteur en droit public est devenu Docteur en Médecine », de par ses propos et ses recommandations au peuple béninois, les invitant à sortir pour voter le 17 mai 2020, puisque qu’il y aura la distribution des masques dans les centres de vote. Une fois encore, il serait en ‘’mission’’. Retrouvez l’intégralité de son opinion ci-dessous.
Intellectuels faussaires…
Je ne suis plus étudiant en Droit à l’UNB devenue UAC…
A vrai dire, j’en suis soulagé… Vraiment.
Après avoir écouté le Professeur TOPANOU, Docteur en Droit Public, ancien titulaire de la chaire UNESCO des Droits de l’Homme et enseignant, je suis soulagé de ne pas être son étudiant.
Nos enseignants à l’époque avaient pour noms : Mme OUINSOU, M. NOUDJENOUME etc… Un autre temps et d’autres personnages.
Je passe sur les prévisions du Docteur en Médecine TOPANOU qui annonce qu’à la mi-mai 2020, la pandémie sera un vieux souvenir, alors que les spécialistes mondiaux et L’OMS disent le contraire… Il est en mission !
Je n’évoquerai pas non plus sa scandaleuse incitation à aller voter le 17 mai 2020 aux motifs que des masques seront distribués à l’entrée des bureaux de vote.
Scandaleux j’ai dit ?
Ignoble invitation à l’abattoir en suggérant des libéralités électorales le jour même du vote ou de la désignation des élus locaux.
Là encore, il est en mission.
L’objectif assigné au jadis leader de la coalition de la défense de la démocratie (il n’y a pas si longtemps) était clair : critiquer l’ordonnance CADHP du 17 avril 2020 et nuancer sa portée.
Et l’on doit admettre qu’il s’est illustré dans cet exercice avec le zèle que seuls ont les néo-convertis en recherche de considération du Grand Chef.
Morceaux choisis : la Cour a fait une interprétation brouillonne et il y a le risque qu’on doute de sa crédibilité ; ma surprise est que la Cour considère que le fait de ne pas participer à une élection est un dommage irréparable, une élection c’est tous les 5 ans alors que dira-t-elle si la vie d’un individu est en danger… Fin de citation.
J’ai une pensée pour mes jeunes frères étudiants en droit à l’UAC ce matin. J’ai même de la compassion pour eux.
Ce sont les bases mêmes du Droit qui sont ainsi remises en cause par cet enseignant qui occulte que cette dernière ordonnance de la CADHP vient à la suite de précédentes décisions qui n’ont pas reçu la moindre exécution de la part du gouvernement béninois. Il est là le dommage imminent et irréparable.
Vouloir relativiser le préjudice du requérant en invoquant la vie/la mort est un procédé indigne d’un Enseignant de Droit.
Par cette posture aux antipodes de ce qu’il doit enseigner, M. TOPANOU a voulu dédouaner le gouvernement béninois de sa responsabilité dans le refus incompréhensible juridiquement (mais pas politiquement) d’exécuter les décisions de la CADHP.
Là encore, il est clairement en mission.
Mais alors, qu’il ne vienne plus se présenter comme Enseignant Chercheur mais comme soutien partisan du régime de la rupture.
Gratien POGNON a dit un jour : L’on peut avoir de grands diplômes et être un Inculte.
#JaiDitPourMoi
#Bringbackmydemocracy
#Laluttecontinue
Me Fatiou OUSMAN
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