Après avoir évincé Mouammar Kadhafi, l’OTAN prête à s’occuper de Khalifa Haftar

Le chef de l’Alliance atlantique (OTAN) a déclaré, jeudi, que l’alliance militaire était prête à soutenir le gouvernement du premier ministre libyen, Fayez al-Sarraj, dans la crise qui secoue actuellement le pays, rapporte l’agence turque, Anadolu.

Dans une interview accordée au quotidien italien, La Repubblica, Jens Stoltenberg a noté que l’OTAN apportait son soutien à l’ONU pour ses efforts dans la résolution pacifique de la crise libyenne. Il a appelé les différentes parties et leurs alliés à respecter l’embargo sur les armes imposé au pays, afin de limiter les effets de la guerre. «En Libye, il y a un embargo sur les armes qui doit être respecté par toutes les parties», a déclaré Stoltenberg. « Cependant, cela ne signifie pas de mettre au même niveau les forces dirigées par [Khalifa] Haftar et le gouvernement de Fayez al-Sarraj, le seul reconnu par l’ONU », a-t-il souligné.

Appelant donc les parties au respect des différents traités pour aboutir à la paix, le chef de l’OTAN souligne quand même que l’alliance « est prête à apporter son soutien au gouvernement de Tripoli » dans la guerre contre les forces de Khalifa Haftar. Le gouvernement libyen, également connu sous le nom de gouvernement d’accord national (GNA), est attaqué par les forces armées du chef de guerre Haftar depuis avril 2019. Les forces de Haftar dans l’est de la Libye ont lancé plusieurs attaques pour capturer Tripoli, avec plus de 1 000 morts dans les violences. Le gouvernement libyen a lancé l’opération Peace Storm le 26 mars pour contrer les attaques contre la capitale. Après l’éviction du guide de la Grande Jamahiriya arabe lybienne, Mouammar Kadhafi, en 2011, le nouveau gouvernement libyen a été fondé en 2015 dans le cadre d’un accord politique dirigé par l’ONU.