Bénin – Covid-19: la réouverture des classes justifiée par Benjamin Hounkpatin

Benjamin Hounkpatin, ministre béninois de la santé

Y a-t-il une cohérence entre la réouverture des classes, alors que le chiffre de contaminations à la Covid-19 grimpe? Le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, donne une réponse affirmative à cette question que bon nombre de Béninois se posent.

La réouverture des classes, depuis ce lundi 11 mai 2020, est une décision totalement cohérente. C’est du moins la réponse donnée par le ministre Benjamin Hounkpatin, en charge de la Santé, dans une interview, à lui, accordée, ce lundi. Le ministre justifie cette réouverture des classes à un retour progressif à la vie normale, comme cela se passe actuellement dans beaucoup de pays à travers le monde. «  » Je pense que le Bénin ne va pas échapper à cette dynamique. Le Gouvernement a pris la mesure des choses et, dès le départ, nous avons fait l’option d’un cordon sanitaire au lieu de mettre tout le pays en confinement« , a-t-il souligné. La deuxième raison qui justifie la réouverture des classes, poursuit-il, c’est que nous allons apprendre à cohabiter avec la covid-19. « Qu’on le veuille ou pas, c’est la triste réalité qui s’impose à nous aujourd’hui. Qui parmi nous peut dire aujourd’hui quand est-ce que cette crise va s’arrêter ? Dans deux mois ? Dans 3 mois ? Dans 5 ans ? Dans dix ans ? Personne ne le sait« , fait-il savoir.

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Face à cette incertitude, la cohérence veut qu’on ne cesse pas de vivre. Il faut progressivement revenir à une vie plus ou moins normale, tout en respectant les règles de distanciation physique et les autres gestes barrières qui sont préconisés. « C’est dans ce sens que le Gouvernement a préconisé un retour à une vie plus ou moins normale pour des activités qui sont jugées essentielles, fondamentales pour assurer les 5 besoins fondamentaux de l’homme« , précise l’autorité ministérielle. Pour le ministre, le chiffre était là, pourtant les Béninois ont continué de vivre, parce que les chiffres étaient masqués par l’absence de dépistage. Maintenant, explique-t-il, c’est le dépistage de masse qui est la nouvelle option. «  Nous avons assumé notre choix et je pense qu’avec la stratégie que nous avons mise en place de dépister massivement et traiter, nous n’avons absolument rien à craindre.« , a fait comprendre le ministre.