Iran: la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah condamnée à cinq ans de prison

Détenue en Iran depuis près d’un an, l’anthropologue franco-iranienne, Fariba Adelkhah, a été condamnée à cinq ans de prison pour « collusion » contre la sûreté nationale et « propagande contre le système », a annoncé samedi son avocat.

Elle écope de la peine maximale encourue. L’anthropologue franco-iranienne, Fariba Adelkhah, a été condamnée à cinq ans de prison, au terme de son procès à Téhéran, a annoncé son avocat samedi 16 mai.

Détenue en Iran depuis juin 2019, l’anthropologue était poursuivie pour « propagande contre le système » et « collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale ». Cette spécialiste du chiisme, chercheuse à Sciences Po Paris, âgée de 61 ans, a toujours clamé son innocence. Son arrestation en juin 2019, comme celle d’un autre chercheur français, Roland Marchal – libéré récemment -, avait été dénoncée par la France, qui réclame sa libération, tout comme son comité de soutien à Paris.

Paris condamne la peine prononcée et réclame sa libération

Le ministre français des Affaires étrangères a condamné «avec la plus grande fermeté» cette peine par la justice iranienne et a exigé que Fariba Adelkhah soit libérée. La peine prononcée contre l’anthropologue franco-iranienne, Fariba Adelkhah, «n’est fondée sur aucun élément sérieux ou fait établi et revêt donc un caractère politique», a fustigé la diplomatie française dans un communiqué.

«Je condamne avec la plus grande fermeté» ce verdict, a ajouté le chef de la diplomatie française, exhortant «les autorités iraniennes à libérer immédiatement Mme Adelkhah» et réclamant «un accès consulaire». Ces condamnations peuvent néanmoins faire l’objet d’un appel, selon son avocat.