Loi de Hong Kong : la Chine menace la Grande Bretagne de « contre-mesures »

Après que la Grande Bretagne a critiqué la loi chinoise sur la sécurité de Hong Kong et proposé même d’offrir la citoyenneté à 300 000 résidents de son ancienne colonie, Pékin a réagi et menacé Londres de « contre-mesures ».

Le parlement chinois a approuvé, jeudi, la loi sur la sécurité de Hong Kong, qui, selon les militants, les diplomates et les entreprises, mettra en danger le statut semi-autonome du territoire et son rôle de plaque tournante financière mondiale. Le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Australie et le Canada ont condamné cette décision, le même jour; le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, exhortant Pékin à « prendre du recul ». Il a déclaré que le Royaume-Uni autoriserait les quelques 300 000 personnes à Hong Kong, qui détiennent des passeports nationaux britanniques à l’étranger (BNO) à rester dans le pays pendant 12 mois, au lieu des six actuels, à moins que la Chine n’abroge la loi proposée.

Permettre aux détenteurs d’un passeport BNO de postuler pour travailler et étudier pendant des périodes extensibles de 12 mois « ouvrirait la voie à une future citoyenneté », a ajouté M. Raab, bien qu’il n’ait pas promis une amnistie définitive. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré que, si le Royaume-Uni «insiste pour changer unilatéralement ses pratiques», ce serait en violation du droit international. « Nous nous y opposons fermement et nous réservons le droit de prendre des contre-mesures », a-t-il déclaré, vendredi, lors d’un point de presse à Pékin.